- Des pansements cicatrisants à base de miel médical
- Un produit financièrement avantageux pour le patient
- Bientôt un kit family en vente dans les pharmacies
Rencontre avec Alexandre Denis, Managing directeur d’HONEYPATCH
CCImag’ : Présentez-nous votre entreprise en quelques mots
A.D. : « HONEYPATCH est une société active dans la fabrication et la distribution de pansements cicatrisants à base de miel médical. Au terme de 3 années de recherche, elle est entrée dans sa phase de commercialisation l’an dernier.»
CCImag’ : Quelles sont les vertus thérapeutiques du miel ?
A.D. : « Le miel agit, tout d’abord, comme agent antibactérien. Dans nos pays, la consommation excessive d’antibiotiques a rendu nombre de ceux-ci inefficaces car les bactéries ont fini par développer des résistances contre des molécules auxquelles elles étaient auparavant sensibles. Le miel présente l’avantage de tuer la bactérie sans développer de résistance. Il est par ailleurs un excellent cicatrisant. Des bienfaits thérapeutiques connus depuis l’Antiquité, aujourd’hui unanimement validés par la communauté scientifique.»
CCImag’ : Vos pansements sont imprégnés de miel de châtaignier. Pourquoi ce choix ?
A.D. : «Nous avons testé différents miels (acacia, lavande, forêt,…) Notre choix s’est finalement porté sur celui de châtaignier car il offrait l’effet bactéricide le plus puissant.»
CCImag’ : Où vous approvisionnez-vous en miel ?
A.D. : « Nous aurions aimé le récolter en Belgique mais nous n’y avons pas trouvé un miel qualitatif en quantité suffisante (ndlr : notamment car on trouve dans nos cultures des traces d’insecticides et d’antibiotiques). Raison pour laquelle nous nous sommes tournés vers un producteur implanté dans les Alpes.»
CCImag’ : Quelles sont les différences majeures entre miel médical et alimentaire ?
A.D. : « Le miel alimentaire est potentiellement porteur de bactéries, d’acariens, de champignons,… Il figure en outre sur la liste des aliments les plus à risque de transmettre le botulisme humain.»
CCImag’ : Il existe sur le marché d’autres pansements à base de miel. En quoi les vôtres sont-ils distinctifs ?
A.D. : « En raison de la souche du botulisme et de parasites s’attaquant aux abeilles, nous avons décidé de stériliser notre miel. Associée à des essais cliniques, cette stérilisation nous a permis d’obtenir le label CE. Nous sommes les seuls à disposer de cette norme européenne et donc les seuls à pouvoir démarcher les hôpitaux avec notre produit.»
CCImag’ : A quels types de plaies se destinent vos pansements
A.D. : « Nos pansements conviennent pour le traitement de brûlures, d’ulcères diabétiques, d’escarres, de plaies chirurgicales, traumatiques, infectées,… »
CCImag’ : Sont-ils plus onéreux ?
A.D. : «Les pansements étant peu remboursés en Belgique, nous avons développé notre activité avec la volonté de maîtriser les coûts. Nos pansements sont donc moins chers, sécables et vendus à l’unité. En outre, ils ne doivent être changés que 2 à 3 fois par semaine et non tous les jours comme d’autres.»
CCImag’ : Vos produits sont commercialisés depuis l’an dernier. Satisfait du démarrage ?
A.D. : «Oui, nous démarchons actuellement les hôpitaux de la région où nous recevons un accueil positif. D’ici quelques mois, nous lancerons un kit family en pharmacie qui se composera d’un onguent et de pansements stériles. Notre volonté n’est toutefois pas de faire de la vente de masse. Nous préférons nous faire patiemment connaitre et apprécier pour qu’in fine les patients aient un bon usage du produit.»
L’apport de Cide-Socran
« On ne peut être spécialiste en tout. Ayant plutôt un profil scientifique, j’ai préféré m’entourer des bonnes personnes lorsque j’ai dû établir le business plan de ma société. Cide-Socran m’a aidé à vérifier la viabilité de mon projet et à sonder le marché. Si, à l’avenir, je souhaite grandir ou, pourquoi pas, disposer de ma propre usine de fabrication, je sais que je pourrai à nouveau m’appuyer sur leurs compétences.»