Wallonie

PME et environnement : bien, mais peut mieux faire

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Les PME francophones se soucient de l’environnement. Elles progressent en gestion des déchets, mais reculent en matière d’énergie et d’émissions de CO2. Elles sont prêtes à faire mieux… si on leur fournit une aide financière, technique et humaine. C’est ce qui ressort de l’enquête de l’UCM sur les performances environnementales des PME.

Près de 550 entreprises, tous secteurs confondus, ont répondu à la deuxième édition de l’enquête UCM sur les performances environnementales des PME wallonnes et bruxelloises. Encore davantage que l’année précédente, elles estiment agir efficacement dans les domaines de la prévention et du tri des déchets (80,3 %, + 1,9 %), du recyclage et de la valorisation des déchets (50,9 %, + 4,5 %).

En revanche, une minorité de chefs de PME se disent préoccupés par la gestion de l’énergie (38,3 %, – 4,9 %) et par une réduction des émissions de CO2 (19,5 %, – 8,1 %). La diminution est sensible et peut-être à mettre en rapport avec la baisse du prix des produits pétroliers.

Il est frappant de constater que 28,3 % des chefs d’entreprise sondés disent ne pas connaître leurs obligations légales en matière de permis d’environnement, de gestion des déchets ou de stockage des produits dangereux. Un autre point noir est la mobilité, dont bien peu de PME (5,6 %) semblent se soucier.

Pour expliquer leurs difficultés à s’impliquer en faveur de l’environnement, les PME francophones pointent le manque de soutien public (41,9 %), de temps (33 %), de connaissance (18 %) ou de personnel compétent (11,2 %). Une minorité importante (28,2 %) n’est pas convaincue du retour sur investissement. La protection de l’environnement apparaît en revanche pour 71 % des entreprises sondées comme un avantage potentiel. D’un engagement plus “vert” et vertueux, elles attendent une amélioration de leur image de marque, des économies financières, le respect de la conformité réglementaire et, in fine, un avantage concurrentiel. Les demandes du marché, à savoir celles des clients et des fournisseurs, ne sont pas décisives. À l’inverse, l’adhésion du personnel est importante pour les chefs d’entreprise, notamment dans l’optique du recrutement de main-d’œuvre qualifiée.

L’enquête UCM indique que la thématique “verte” est présente, mais pas encore suffisamment stratégique pour la plupart des PME francophones. Comment les faire progresser ? Il n’y aura pas de miracle : il faut convaincre, prouver, informer et fournir les aides pécuniaires nécessaires pour franchir le pas.

Plus de 60 % des chefs d’entreprise interrogés revendiquent des subsides directs afin d’améliorer leurs performances environnementales. Plus d’un sur trois (36 %) souhaite bénéficier de campagnes et d’outils de sensibilisation et d’information. Enfin, un quart des sondés apprécieraient l’aide ponctuelle de conseillers en environnement, de même que la création d’un réseau d’échange de bonnes pratiques environnementales entre PME.

Pour accéder à l’enquête complète : cliquer ici !

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Publication par communiqué de presse.
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