Le Port Autonome du Centre et de l’Ouest gère à lui seul 176 km de voies navigables en Hainaut ainsi que 70 hectares de plateformes multimodales, zones portuaires, concessions, etc. Le grand défi du « PACO » est de toujours développer de nouveaux projets pour devenir un acteur important des ports intérieurs d’Europe.
Parmi les quatre ports qui se partagent les voies navigables de la « dorsale wallonne », le Port Autonome du Centre et de l’Ouest (PACO) est le plus jeune, puisqu’il a vu le jour au début des années 2000, mais sûrement pas le moins actif ! La modeste équipe de ce dynamique « petit » port (176km de long mais seulement 70 hectares de terrains à gérer) n’a pas le temps de s’ennuyer ! « Nos missions, telles que définies par le contrat de gestion que nous avons avec le Gouvernement wallon, sont liées au développement de la multimodalité » explique Catherine Maheux, Directrice du PACO depuis deux ans. « Concrètement, nous essayons de favoriser l’utilisation des voies d’eau pour le transport de marchandises, d’améliorer la mobilité sur ces dernières et de créer de l’emploi. Cela passe bien entendu par le développement d’infrastructures qui pourront faire office d’amorces pour de futurs zonings, par exemple. »
Un nouveau port à Pecq
Ainsi, outre la gestion des concessions exploitées par certaines entreprises et des quais utilisés ponctuellement par d’autres – dont les redevances domaniales et les péages représentent son revenu principal –, le PACO tente-t-il de faire sortir « de terre » de nouvelles plateformes multimodales et en aménage d’autres existantes. La zone portuaire de Pecq, dont la première phase a été inaugurée le 1er juin 2016, en est le dernier exemple en date. « Aujourd’hui, à cet endroit, il n’y a rien. Demain, Pecq aura un port multimodal ! » se réjouit Catherine Maheux qui tempère toutefois en expliquant que tout cela ne se fait pas en un jour. « Le PACO doit être présent tout le long du développement du projet. Il faut réaliser une étude préalable des plus pointues des terrains remis au PACO avant de pouvoir entamer les travaux de transformation et, surtout, de trouver le financement nécessaire au projet. Dans le cas du Port de Pecq, il s’agit d’un cofinancement européen, régional et du Port. Nous avons également le rôle d’établir les contacts avec tous les intervenants… »
Et ces derniers sont souvent nombreux ! « Nous avons beau être une petite équipe, nous ne travaillons jamais vraiment seuls puisque nous avons un tas d’interlocuteurs avec qui nous entretenons de très bonnes relations. » Cela va de la DGO2, qui coordonne l’aspect opérationnel de la mobilité des voies hydrauliques, à l’IDETA, aux riverains et aux 15 membres du CA représentés par les 4 intercommunales de la zone gérée par le PACO, 6 mandats industriels et 5 gouvernementaux… « Nous avons affaire à des comportements très différents autour de la table entre les entreprises qui nous font part des tendances de leurs secteurs, ce qui est évidemment très important pour nous qui sommes à l’écoute des besoins du marché, et les représentants du Gouvernement qui sont notre relais avec le Ministre Prévot. » Et puis, il y a aussi ces rencontres tous les deux ou trois mois avec les autres ports autonomes wallons pour évoquer les problèmes rencontrés, prendre des décisions globales et défendre la cause des usagers des voies d’eau lorsque c’est nécessaire mais aussi, et surtout, les « négociations » avec les candidats concessionnaires via les marchés publics. D’autant que, de ce côté-là, les projets futurs ne manquent pas non plus !
Port Autonome du Centre et de l’Ouest – Rue Mercure, 1 à 7110 Houdeng-Goegnies (La Louvière) – Tél. 064/23.67.00 – Internet : www.le-paco.be
