Une enquête d’Acerta révèle que le Belge ne cherche plus à avoir une grosse voiture de société et est prêt à faire marche arrière dans ce domaine, à condition d’y associer un budget mobilité adapté. De plus, il a besoin d’une plus grande sécurité de pension et de jours de congé supplémentaires.
De nombreuses grandes entreprises se heurtent à la question de la mobilité : elles y réfléchissent davantage et proposent plus de solutions structurelles. Dans ce cadre, une enquête d’Acerta a montré que 40% des travailleurs belges sont prêts à céder une partie de leur rémunération en échange d’un budget mobilité. Cela implique qu’en plus de la voiture de société traditionnelle, ils peuvent opter pour un vélo d’entreprise avec une indemnité vélo adaptée ou d’un abonnement pour les transports en commun. Pour l’heure, 18% des employés belges disposent d’une voiture de société qu’ils peuvent également utiliser à des fins privées. L’étude révèle que la majorité de ces travailleurs aimerait troquer sa voiture de société actuelle contre une formule plus écologique ou une solution permettant de gagner du temps. 62% des travailleurs belges ayant une voiture de société sont prêts à l’échanger contre un modèle plus petit pour obtenir une augmentation salariale. 53% des personnes interrogées sont intéressées par une voiture hybride sans modification de la rémunération et 45% seraient d’accord d’avoir une plus petite voiture contre plus de jours de congé. 28% des personnes interrogées choisiraient une combinaison entre la voiture de société plus petite et un abonnement pour les transports en commun qui peut également être utilisé à des fins privées tandis que 27% opteraient pour un vélo de société (électrique).
La sécurité de la pension
La moitié des travailleurs estiment que la composition de leur package salarial total (avantages extralégaux, temps libre et salaire) répond à leurs besoins. Néanmoins, près d’un tiers des personnes interrogées indiquent qu’elles aimeraient échanger une partie de leur salaire contre une pension complémentaire. La recherche de cette sécurité de la pension s’intensifie avec l’âge : environ 40% des personnes âgées de 50 à 60 ans aimeraient souscrire à cette formule, contre 30% chez les 40-50 ans, 23% chez les 30-40 ans et 18% chez les moins de 30 ans.
Des congés supplémentaires en échange d’une partie du salaire
Un quart des travailleurs belges aimerait échanger une partie de son salaire contre des congés supplémentaires. « Il n’y a rien d’étonnant à ce que le pourcentage de femmes soit en moyenne plus élevé. En effet, 28% d’entre elles aimeraient pouvoir prendre plus de congés, généralement pour s’occuper des enfants et du ménage, même si cela implique qu’elles gagnent moins. Chez les hommes, ce pourcentage est de 21%. On constate qu’il n’y a pas de différence en fonction de l’âge et que les jeunes aimeraient aussi pouvoir prendre des congés supplémentaires avec un salaire adapté », explique Benoit Caufriez,Manager Multi RH pour Bruxelles et la Wallonie chez Acerta. En revanche, la différence en fonction de la région est frappante : en Flandre, 28% des travailleurs aimeraient avoir plus de congés contre une diminution de salaire, contre seulement 20% en Wallonie et 17% à Bruxelles. « Si l’on applique le raisonnement inverse, on constate que ce sont surtout les jeunes travailleurs de sexe masculin qui sont prêts à céder des jours de congé contre une augmentation de salaire. En effet, cela représente pas moins de 46% des moins de 30 ans. Ici encore, le pourcentage est relativement élevé pour la Région de Bruxelles-Capitale : 32% contre 29% en Wallonie et 26% en Flandre. »