Quel est le pourcentage de travailleurs pratiquant une activité sportive régulière ? Qu’est-ce qui motive ces adeptes ? Qu’est-ce qui freine les autres ? La pratique du sport entre collègues est-elle répandue ? Les entreprises sont-elles nombreuses à encourager la pratique du sport chez leurs collaborateurs ? Autant de questions que la CCI a adressé à sa communauté dans le cadre d’un vaste sondage consacré au sport en entreprise. Un sujet qui, au vu du nombre de réponses enregistrées (plus de 1.700), suscite visiblement beaucoup d’intérêt.
Au sein des entreprises de la région, 71 % des travailleurs sondés affirment pratiquer une activité sportive régulière. Parmi ceux-ci, 30,6 % en font une fois par semaine, 33,6 % deux fois, 25,1 % trois fois et 10,8 % plus de trois fois. Une pratique durablement inscrite puisque 52,5 % des sondés s’y adonnent depuis plus de 10 ans (10,9 % entre 5 et 10 ans, 12,3 % entre 3 et 5 ans, 16 % entre 1 et 3 ans et 8,3 % depuis moins d’1 an).
En dépit de sa régularité, cet exercice physique semble insuffisant puisque 78 % des travailleurs sportifs soulignent qu’ils aimeraient faire davantage de sport.
L’incidence des enfants
Étonnamment, le fait d’avoir des enfants à la maison ne semble pas constituer un frein à la pratique d’un sport, y compris chez les femmes qui, sans faire de généralités, doivent habituellement assumer un travail domestique plus conséquent. Ainsi, on compte chez les femmes avec enfant(s) 70 % de sportives contre 71 % de sportives chez les femmes sans enfant à charge. Constat quasi similaire chez les hommes où on recense 73 % de sportifs chez ceux ayant un (ou des) enfant(s) à la maison et 68 % de sportifs chez ceux n’ayant pas d’enfant à charge.
Rayon motivation, le fait de conserver ou de retrouver la forme est le premier facteur avancé par les répondants (83,1 % des suffrages). Vient ensuite le besoin d’évacuer son stress (71,1 %) puis l’envie de se changer les idées (66,8 %). La perte de poids motive quant à elle presque un répondant sur deux (47,4 %). Plusieurs réponses pouvaient évidemment être choisies par les répondants.
Course en tête
La course à pied est le sport le plus plébiscité par les adeptes du sport avec 46,3 % de pratiquants. Elle est suivie du vélo (29,4 %), du fitness (27,5 %), de la marche (23,8 %) et de la natation (15,4 %). Le golf pointe à 6,1 %.
Du sport entre collègues : une tendance encore timide
Seules 13,5 % des personnes pratiquant une activité sportive ont l’habitude de faire du sport en compagnie de leurs collègues. Elles sont en revanche 76,7 % à exprimer l’envie de pouvoir faire du sport durant leur journée de travail. Le temps de midi est, dans ce cadre, le créneau horaire le plus plébiscité (53 %).
Le manque de temps : premier frein
Du côté des “non-sportifs” (28,9 % des répondants), le manque de temps est, de loin, le premier élément avancé pour expliquer l’absence d’une activité sportive avec un pourcentage de 74,3 % . Il est suivi par un manque de motivation (43,5 %).
Résultat relevant : 68,2 % des “non-sportifs” aimeraient, si cela était possible, pratiquer une activité sportive durant leur journée de travail. Parallèlement, 62,7 % affirment que, si certains de leurs collègues s’adonnaient à la pratique d’un sport durant leur journée de travail, cela les motiverait à reprendre l’exercice.
Des dirigeants majoritairement partants
Certains s’en réjouiront : 75,3 % des dirigeants sondés sont disposés à encourager la pratique d’une activité sportive auprès de leurs collaborateurs en leur permettant, par exemple, d’adapter leurs horaires de travail. Les dirigeants sont moins enclin, en revanche, à financer (totalement ou partiellement) la pratique d’une activité sportive chez leurs collaborateurs.
54,8 % ont néanmoins répondu par l’affirmative à cette question. Le fait que le patron pratique lui-même une activité sportive à une influence sur ces résultats. Les dirigeants sportifs sont en effet 79 % à être disposés à encourager cette pratique chez leurs collaborateurs et 64 % prêts à la financer (contre respectivement 66 % et 47 % chez les patrons “non sportifs”).
Cette enquête a été réalisée durant le mois de décembre 2016 auprès de 1.704 travailleurs (tous profils confondus) dont l’entreprise est implantée en province de Liège ou de Namur. Les données ont été recueillies par le biais d’un questionnaire en ligne.