Vitax: des navettes pleines de vitalité

En 8 ans, Vitax, la petite société de taxis de Gembloux, est devenue grande. Bourrée de vitalité, Vitax doit sa bonne mine à ses gérants, Roland et Céline Bastié, qui travaillent sans relâche pour la faire grandir tout en la gérant avec une sagesse exemplaire.

Gérer en bon père (et bonne fille, dans ce cas-ci) de famille, tel est certainement la devise de Roland et Céline Bastié, le père et la fille, qui ont repris en 2009, à Gembloux, une petite société de taxis et qui, en quelques années, en ont fait une véritable success story. « Mon père, alors indépendant dans un autre secteur, voyageait beaucoup, se souvient Céline Bastié. Lors de ses déplacements, il  s’était rendu compte qu’il n’existait pas beaucoup de systèmes de navettes pour se rendre à l’aéroport, que ce soit à Bruxelles ou à Charleroi. Il avait découvert qu’aux Pays-Bas, cela se faisait beaucoup de partager les voitures ou de partir en groupe par minibus. »
Une fois la société de taxis rachetée, père et fille proposent sur le site de leur société un service de navettes. Rapidement, le succès est au rendez-vous. « Manifestement, nous avons répondu à un besoin. Nous avons commencé avec des voitures de type espace dotées d’une remorque pour pouvoir transporter les bagages. On nous prenait alors pour des farfelus, mais les clients, eux, étaient contents ! » Et c’est bien là le principal. A force de persévérance et de travail, et sans jamais compter leurs heures, le chiffre d’affaires se met à grimper.

7 jours/7, 24h/24
Roland et Céline Bastié investissent leurs bénéfices au fur et à mesure dans l’achat de minibus. Tant et si bien qu’aujourd’hui, la flotte de Vitax compte pas moins de 30 véhicules. Des véhicules qui parcourent de 20 à 30.000 kilomètres par mois. La loi récemment instaurée fixant l’âge maximum des taxis à 7 ans aurait pu mettre en péril la vie de la petite entreprise familiale. « Nous étions dans l’obligation de remplacer toute notre flotte. Nous avons eu un peu peur. Mais nous avons racheté deux véhicules par mois et nous y sommes arrivés. » Père et fille sont décidément très sages. « Tous les bénéfices sont réinvestis dans l’entreprise, dans les véhicules, dans le personnel, essentiellement composé de chauffeurs. Ensemble, nous formons une ‘famille’ d’une trentaine de salariés. Rien n’a changé dans notre mode de vie. Je pourrais m’acheter une belle voiture, mais je ne le fais pas. Et nous continuons à investir et travailler autant. Mon père travaille le matin jusqu’en début d’après-midi, moment où je prends la relève jusqu’au lendemain. » Tous les jours 24 h/24, 7 jours/7 et 365 jours par an. « Il faut être très organisé. Ce qui fait notre force est de ne refuser aucun trajet. Même un petit client peut, in fine, nous en rapporter un plus gros. Travailler à perte peut apporter des débouchés plus tard. » Résultat d’une telle politique, les chiffres montent, montent. Le chiffre d’affaires, qui était de 200.000 euros en 2010, est passé à 1,4 million d’euros en 2014 et est monté à 1,7 million en 2015.

200 navettes par jour
Vitax travaille uniquement par réservation sur Internet. « Si les clients n’habitent pas la région, nos partenaires prennent le relais. Nous travaillons avec des partenaires dans toute l’Europe, russes, espagnols, allemands, anglais… Nous nous chargeons de tout et nous assurons le service demandé via nos partenaires, le cas échéant. » En fin de compte, Vitax transporte entre 350 et 500 personnes par jour, soit quelque 200 navettes, davantage en périodes de vacances. « Nous avons passé des accords avec Ryanair, partenaire pour l’aéroport de Bruxelles et le centre-ville, et avec Wizz Air, partenaire pour celui de Charleroi pour lequel nous assurons les transferts entre Bruxelles et Charleroi. » Les tarifs avantageux les bénéfices réinvestis dans l’entreprise, la satisfaction des clients et le bouche à oreille, voilà les clés du succès de cette entreprise familiale.