Du 1er au 3 mars, Liège accueille le Concours du Meilleur jeune Jardinier. Il s’agit de la 7ème édition de cette compétition s’adressant à tous les jeunes de moins de 25 ans, qu’ils soient en apprentissage, en formation au FOREM, en IFAPME ou même déjà dans la vie active. Il a pour objectifs de stimuler l’esprit d’entreprise auprès des jeunes, de faire naître l’enthousiasme pour ce métier et de mettre en pratique la théorie. Depuis 2017, cette épreuve constitue une présélection pour la participation au Championnat mondial des Métiers WorldSkills Belgium (association belge en charge de la promotion des métiers manuels et techniques).
Ce concours est organisée dans le cadre du salon « JardinExpo », aux Halles des foires de Liège, par l’Association Royale des Professionnels de l’Horticulture (ARPH), la Fédération Belge des Entrepreneurs Paysagistes (FBEP), la Fédération Wallonne Horticole (FWH), en collaboration et avec le soutien de l’APAQ-W, l’Agence Wallonne pour la Promotion d’une Agriculture de Qualité.
Les trois lauréats du concours participeront aux WorldSkills Belgium Startech’s Days, la finale du championnat belge des métiers, qui se tiendront les 19 et 20 mars 2018 à Namur. L’une de ces équipes aura peut-être la chance de représenter notre pays en septembre 2018 aux « EuroSkills » de Budapest.
Concours inter-écoles
Les étudiants reçoivent un plan du projet à réaliser (ici, un jardin) basé principalement sur de la plantation et le pavage. Le plan est conçu par des professionnels et les étudiants doivent le reproduire en 2 jours maximum. Tous les élèves possèdent les mêmes conditions de travail. La nouveauté de cette année est une épreuve de reconnaissance des plantes.
Inspiré par ce qui se fait déjà au Nord du pays, la compétition se passe entre 3 écoles flamandes et 3 écoles wallonnes. Ce sont les meilleurs étudiants de 7ème Professionnelle « Parcs & Jardins » qui s’affrontent par équipe de 3 (2 étudiants qui travaillent et un suppléent). Avant, le suppléant restait assis sur le banc de touche. Mais depuis 2013, le coach peut ordonner un changement d’étudiant. Cela permet la mise en place d’une stratégie si, par exemple, un étudiant possède de meilleures compétences que ses collègues dans une tâche en particulier.
Ce concours est supervisé par 6 membres d’un jury. Ils se basent sur une grille dont les critères sont : la rapidité, l’esthétique, la sécurité, la communication entre collègues, la prise de mesure…
Cette compétition demande une certaine préparation. Pendant l’année, les étudiants sont accompagnés par leurs professeurs et des professionnels pour apprendre à faire le moins d’erreurs possibles. Ils leurs apprennent à faire attention aux détails, à avoir une certaine logique dans leur travail. « Il faut savoir toucher à tout, être polyvalent ! », complète «Raphaël Pirnay, membre ARPH ».
Une opportunité à saisir
Cet événement est très attendu par les écoles. C’est une belle opportunité qui permet de mettre en avant le métier de jardinier, de le représenter et de montrer le travail d’élèves talentueux. De plus, rien n’est jamais gagné d’avance ! Une école peut très bien avoir remporté ce concours l’année passée pour finir en dernière place cette année… Selon « Jean-Paul Halleux, Président ARPH » : « Ici, les étudiants peuvent jouer leur avenir.
N’oublions pas que des professionnels et des entrepreneurs repèrent les étudiants qui sortent du lot dans ce concours ! ».
Une évolution certaine
Les métiers techniques sont différents d’avant, le métier de jardinier a fortement évolué. A présent, il ne s’agit plus seulement de tailler une haie ou de tondre une pelouse, mais bien de mélanger plusieurs compétences comme la maçonnerie, la menuiserie…
La remise des prix aura lieu le samedi 3 mars à 13h30 sur le stand de l’ARPH.
Auteur : Clara Mottet