Neuf employés et cadres belges sur dix veulent faire du télétravail 1 à 3 jours par semaine après l’assouplissement des mesures de confinement du coronavirus. 6 sur 10 veulent travailler de chez eux 2 jours ou plus. La raison principale: le productivité. 6 sur 10 disent gagner en efficacité grâce au télétravail. C’est l’avis du cabinet de conseil BDO, sur base d’une enquête à grande échelle menée auprès de plus de 1.000 Belges en collaboration avec HR Square. Résultat surprenant: la moitié des personnes interrogées ont indiqué que les entreprises ne disposent toujours pas de politique de télétravail.
Au cours des cinq dernières semaines, les entreprises ont rendu le télétravail obligatoire là où c’était possible. Cela a comme conséquences que le nombre de Belges qui ont exercé leur métier depuis leur domicile a été multiplié par cinq. Accélérer l’introduction du télétravail a été un véritable défi pour certaines organisations et aujourd’hui beaucoup de personnes veulent continuer de travailler à domicile après la crise du coronavirus.
« Après la crise du coronavirus, le télétravail ne va certainement pas être supprimé. Les Belges sont plus que jamais disposés à travailler 1, 2 ou même 3 jours de chez eux. Mais si nous voulons vraiment faire du télétravail un élément permanent du marché du travail belge, il est urgent que nos entreprises élaborent une culture et une politique qui permettent de la pérenniser dans des conditions favorables pour tous », note Geert Volders, partenaire de BDO Strategy & Transformation
Avant que le coronavirus ne débarque en Belgique, près de 6 Belges sur 10 ne travaillaient pratiquement jamais de chez eux. 1 personne sur 3 travaillait régulièrement à domicile et seulement 11 % télétravaillaient deux jours ou plus par semaine. Cette situation ne semble plus être d’actuailté après la crise du coronavirus, maintenant que les travailleurs ont goûté au travail à domicile.
6 Belges sur 10 indiquent vouloir travailler de chez eux au moins deux jours par semaine une fois les mesures contre le coronavirus levées. Près de la moitié (44 %) de tous les répondants ont indiqué qu’ils souhaitaient travailler à domicile en moyenne 2 jours par semaine. 18% souhaiteraient télétravailler plus de 2 jours par semaine. 5 % des répondants souhaiteraient faire du télétravail à temps plein (4/5 jours). À peine 5 % des personnes interrogées ont indiqué qu’elles ne voudraient plus jamais travailler chez eux après la crise du coronavirus.
La moitié des entreprises n’ont pas de politique autour du télétravail
La volonté de faire du télétravail est aujourd’hui clairement présente dans nos organisations, mais a besoin d’être accompagné pour qu’elle soit bien mise en place. Mais il est encore trop tôt pour vraiment bien le faire. La moitié des personnes interrogées ont indiqué que leur organisation n’a pas de culture ni de politique qui soutiennent et encouragent le télétravail. Plus d’une personne sur trois indique que son entreprise n’a pas de politique officielle en matière de télétravail, y compris en ce qui concerne les aspects fiscaux et de sécurité sociale. Une personne sur trois indique qu’elle a besoin d’outils de collaboration supplémentaires et qu’elle ne peut pas encore travailler “sans papier” depuis son domicile. Cependant, 6 répondants sur 10 affirment travailler d’une manière plus productive à partir de chez eux.
« Nos organisations ont appris à travailler de manière plus digitale pendant la crise du coronavirus. Sur le plan technologique, tout se passe bien. Ils sont maintenant confrontés au grand défi de mettre en place une culture et une politique à cet effet. C’est la priorité numéro un afin de faire en sorte que le télétravail puisse vraiment percer en Belgique et de faire en sorte que le travail à domicile entraîne des gains de productivité et des réductions de coûts pour nos organisations. En outre, 2 à 3 jours de télétravail peuvent permettre de soutenir les mesures de « distanciation sociale » nécessaire sur le lieu de travail quand le plan de sortie des mesures contre le coronavirus commencera. Une nouvelle « normalité se dessine », conclut Geert Volders de BDO
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