HEC Liège-Ecole de gestion de l’Université de Liège accueillait ce 10 novembre, la 6e cérémonie de remise du prix international Philippe de Woot. Vu les conditions sanitaires, cette édition 2020, initialement prévue en mars dernier, s’est déroulée en virtuel. Une première depuis la création du Prix il y a 10 ans.
Le Prix Philippe de Woot, interuniversitaire et biennal, récompense un mémoire à travers le monde constituant une contribution originale à la compréhension et à la réflexion sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) ou sur le développement durable. Il entend inciter les jeunes à réfléchir autrement au sujet de l’économie durable.
Le Prix a été décerné à LINE DIDELOT, diplômée de l’ICHEC, pour son mémoire intitulé “How can migrants, refugees and asylum-seekers through skill development and employment be integrated in Greek society by means of a centre for displaced persons in Athens, Greece? The ANKAA Project”.
«Le jury a particulièrement apprécié le fait que l’enjeu sociétal de la gestion des migrations soit abordé de façon nouvelle sous l’angle des modèles organisationnels d’entrepreneuriat social. Il a également souligné la pertinence de l’approche systémique déployée dans le mémoire, et par les résultats concrets et particulièrement inspirants du mémoire » souligne Virginie Xhauflair, co-Présidente des jurys.
La lauréate gagne un prix de 3 000 euros, dont 1 500 euros seront investis dans un projet environnemental ou social de son choix. Son choix s’est logiquement porté sur le projet ANKAA.
“Gagner le prix Philippe de Woot était une très belle surprise” témoigne Line, la gagnante du prix. “Je suis particulièrement contente et fière pour cette reconnaissance de mon travail de fin d’étude, devenu aujourd’hui un projet professionnel et même un projet de vie, qui me permet de mettre en avant une problématique sociétale très actuelle et importante : la migration et l’importance de l’inclusion sociale.”
Valérie Swaen a tenu à rappeler l’importance de l’enseignement des valeurs de la RSE et du développement durable, rendu plus nécessaire encore par la crise actuelle qui montre la vulnérabilité de notre société moderne. “Les conditions difficiles que nous vivons aujourd’hui peuvent être une opportunité de remodeler l’enseignement supérieur. » souligne-t-elle. «Nous devons remettre en question nos pratiques d’enseignement. L’interdisciplinarité; l’utilisation de méthodes pédagogiques actives encourageant la créativité, la réflexion et l’engagement émotionnel des étudiants ; des collaborations et partenariats renforcés avec les entreprises, les ONG, les institutions publiques. Voilà quelques pistes qui peuvent être suiviespour une véritable compréhension de la durabilité.”
Rob Hopkins, Fondateur et leader du Mouvement de la Transition, orateur invité de la soirée, a ensuite partagé sa vision originale et puissamment motivante des choses autour de 2 mots qui ouvrent bien des portes : « et si … ». “Pour faire face à l’urgence climatique et écologique, faire avancer les choses et changer les comportements” a-t-il souligné, “nous devons créer un désir collectif par le pouvoir de l’imagination et par la narration”. Un discours largement applaudi par les quelque 200 participants à la soirée.
Pour voir ou revoir la séance live : https://youtu.be/3yPAPbUTmkE?t=2467