STAS (Factory Tournai), Vinventions Thimister, AISIN Europe SA et Takeda Belgium sont les nouvelles « Factories of the Future » de 2022 pour la Wallonie. Pour la Flandre, il s’agit des entreprises STAS (Factory Waregem), Terumo, PNV Panels, ZF Windpower.
La Wallonie compte désormais 10 Factories of the Future.
Les “Factory of the Future” Awards sont le fruit d’une initiative de la fédération technologique Agoria et Sirris déployée en Wallonie dans le cadre de la stratégie Digital Wallonia.
Depuis 2015, Agoria et Sirris, en collaboration avec les différentes fédérations sectorielles et industrielles, décernent les “Factory of the Future” Awards. En huit ans, le petit groupe trié sur le volet représentant les entreprises belges de production les plus résolument tournées vers l’avenir est devenu un club de 48 entreprises, qui ont ensemble investi plus de 1,9 milliard d’euros dans notre pays au cours de ces six dernières années. Les lauréats se voient attribuer le titre pour une période de trois ans. À l’issue de cette période, un nouvel audit déterminera si leur titre peut être renouvelé.
Les lauréats
Ce jeudi, six entreprises ont reçu l’award pour la première fois. Au niveau des Factories of the Future wallonnes, on retrouve l’entreprise spécialisée dans les solutions de bouchage pour vins Vinventions de Thimister-Clermont à Liège et l’entreprise biopharmaceutique Takeda Belgium.
En Flandre, il s’agit des entreprises de construction STAS à Waregem, en Flandre-Occidentale, du site de production de produits médicaux Terumo à Haasrode dans le Brabant flamand, du constructeur de panneaux limbourgeois P&V Panels à Lummen et du fabricant d’éoliennes ZF Windpower à Lommel, dans le Limbourg. Les Vice-Présidents flamand et wallon, Hilde Crevits et Willy Borsus ont remis les prix aux lauréats.
Cinq autres entreprises manufacturières ont vu leur labellisation renouvelée. Il s’agit de STAS à Tournai et d’AISIN Europe SA (anciennement AW Europe) à Saint-Ghislain pour la Wallonie et de Lavetan et Ed&a à Turnhout, de BMT Aerospace et TE Connectivity à Oostkamp, de Duracell à Aarschot, de Van Hoecke à Saint-Nicolas (Flandre-Orientale) pour la Flandre. Au total, on dénombre 48 Factories of the Future en 2022.
On constate que ces entreprises ont enregistré une croissance de la productivité, du chiffre d’affaires et des emplois supérieure à celle du reste de l’industrie manufacturière entre 2015 et 2020. “La croissance de leur chiffre d’affaires s’élevait à 14 %, soit sept fois plus que dans le reste de l’industrie manufacturière. La productivité a augmenté de 9,7 % dans les Factories of the Future, contre 5,4 % dans l’industrie manufacturière. En outre, si l’augmentation du personnel est de 1,5 % dans l’industrie manufacturière, elle peut atteindre 13 % dans les Factories of the Future”, explique Geert Jacobs, chef de projet Factories of the Future.
Le concept de “Factory of the Future”
Les Factories of the Future sont des entreprises qui investissent dans la digitalisation, dans leur personnel, dans des processus et des produits intelligents et dans une production de niveau international. Elles gèrent de manière réfléchie l’énergie et les matériaux et stimulent l’implication, la créativité et l’autonomie de leurs collaborateurs. Pour obtenir ce titre très convoité, les entreprises doivent récolter, lors d’un audit critique réalisé par des experts indépendants, une note d’au moins quatre sur cinq sur une échelle de maturité basée sur un référentiel de 7 transformations numériques et technologiques.
Les lauréats ont été sélectionnés parmi une vingtaine d’entreprises candidates lors de l’évaluation finale, mais selon le directeur de Sirris, Herman Derache, beaucoup d’autres entreprises en Belgique ont entrepris certaines démarches pour devenir une Factory of the Future. “À heure actuelle, il est question de quelque 600 à 700 entreprises qui travaillent sur les sept axes de transformation ces dernières années. Nous avons donc pour ambition que le groupe Factories of the Future prenne une dimension beaucoup plus importante dans les années à venir. Les transformations distinguées par les Factories of the Future ne sont pas réservées aux grandes entreprises : toutes les PME peuvent les mettre en œuvre. Si vous regardez le palmarès, vous constaterez que pas moins de 24 des 48 Factories of the Future sont des PME comptant moins de 250 collaborateurs”, précise Herman Derache.
“La Wallonie a mis en place une série d’outils et de mesures pour permettre aux entreprises de se digitaliser. Ces initiatives entrent dans le cadre d’un vaste programme « Industrie du Futur 2020-2024 » porté par 37 partenaires représentant les fédérations sectorielles, pôles de compétitivité et clusters, centres de recherche, centres de compétence, acteurs financiers et de développement économique. Toutes ces forces-vives agissent dans la même direction pour soutenir le secteur manufacturier wallon.”indique Willy Borsus, Vice-Président de la Wallonie, Ministre de l’Économie et du Numérique.
Clarisse Ramakers, Directrice générale Agoria-Wallonie ajoute : “La digitalisation des industries manufacturières est un enjeu clé pour améliorer leur compétitivité. Devenir une entreprise FOF est une belle reconnaissance pour les entreprises qui implémentent la méthodologie Made different. Elles jouent alors un rôle d’inspiration pour toutes celles qui n’ont pas encore franchi le pas. C’est l’objectif d’Agoria au travers de ce dispositif : convaincre l’ensemble du tissu industriel d’améliorer chaque jour leur processus de digitalisation.”
Pour les branches locales d’entreprises internationales, le prix peut avoir un impact déterminant, affirme Ann Wurman, directrice de la fédération de l’industrie chimique essenscia en Flandre. “Pour de telles entreprises, la question est toujours de savoir à quel site sera consacré le prochain investissement majeur. Ce prix constitue un atout supplémentaire pour les Factories of the Future”.
Pour Benoit Hucq, Directeur Général de l’Agence du Numérique : “Le Programme “Industrie du Futur” est un axe fort de la stratégie Digital Wallonia qui vise à structurer l’ambition numérique de la Wallonie. Différents outils très concrets existent. Que ce soit par des actions de sensibilisation, par la mise à disposition d’outils de diagnostic de maturité (Digiscore, Digiskills, Digiscan), par le financement d’audit et d’investissements, la palette d’actions du consortium régional est large et s’adresse à tout le secteur manufacturier wallon, de la PME à la grande entreprise ; d’une entreprise à faible maturité numérique à l’Usine du Futur.“
Qui sont les lauréats wallons ?
AISIN Europe SA (relabellisation)
L’implantation de Mons est le site sur lequel se déroulent les opérations. Les 3 activités principales sont :
- Les activités électroniques (production de boîtiers électroniques pour boîte de vitesse = ATECU et de systèmes de navigation).
- Les activités mécaniques (remanufacturing de boîtes de vitesse automatiques et de valves bodies ainsi que d’autres activités spéciales temporaires (ex. reflash des boîtes de vitesses).
- Les activités logistiques (activités de dépôt, distribution de pièces détachées, repalletisation, etc.).
En plus des départements de production, des départements de support viennent s’ajouter à l’organisation, il s’agit de l’ingénierie et de la qualité.
Le site de Mons a été établi en 1997 avec d’abord l’activité mécanique, ensuite l’électronique en 2003 et le warehousing en 2012. Plusieurs extensions ont été réalisées en 2014 et 2018.
Le 1er avril 2021, les sociétés japonaises Aisin Seiki Co.Ltd et Aisin AW Co.Ltd en Aisin Corporation Co.Ltd ont fusionné, ce qui a entraîné le 1er novembre 2021 la fusion des sociétés belges Aisin Europe SA et AW Europe SA.
Takeda
Takeda est une entreprise biopharmaceutique guidée par son engagement envers les patients, son personnel et la planète. Elle concentre ses efforts de recherche et de développement sur cinq domaines thérapeutiques : l’oncologie, les maladies rares, les neurosciences, les vaccins et la gastro-entérologie. Au total, plus de 1.300 professionnels travaillent pour Takeda en Belgique, ce qui en fait l’une des 10 plus grandes entreprises pharmaceutiques du pays.
Les collaborateurs de Lessines s’occupent plus particulièrement des patients atteints de maladies rares et d’autres pathologies spécialisées. Le site hennuyer sauve chaque année la vie de près d’un quart de million de patients atteints par ce type de maladie. Actif depuis 50 ans à Lessines, l’entreprise est spécialisée dans la purification et le remplissage des immunoglobulines et autres protéines plasmatiques avec des capacités de conditionnement pour les thérapies dérivées du plasma et les produits hématologiques.
STAS Factory Tournai
Son siège social est situé à Waregem mais STAS est également présent en Wallonie à Tournai. STAS est une marque bien établie en Belgique et en Europe. La société est active dans la conception et la fabrication de semi-remorquesà fond mouvant et de bennes.
Le groupe STAS emploie environ 550 personnes dans quatre unités de production : deux en Belgique (Waregem et Tournai) et deux autres en Allemagne (Freudenberg) et Roumanie (Medias).
La conception d’un véhicule STAS se caractérise par un poids à vide (tare) minimal, et ce grâce à l’utilisation d’aluminium, beaucoup plus léger que l’acier.
STAS se distingue grâce à la conception robuste de ses véhicules, aux matériaux utilisés et à une attention maximale portée à la fonctionnalité, à la stabilité et à la sécurité.
L’innovation constante permet à l’entreprise de répondre à tous les besoins de ses clients.
Vinventions
Spécialiste des solutions de bouchage pour vins tranquilles, Vinventions SA Thimister produit et distribue la marque Nomacorc et notamment, la gamme Green Line, fabriquée à partir de matières premières durables et renouvelables, dérivées de la canne à sucre. Inspirée par une forte volonté d’innovation, de développement durable et d’amélioration continue, la gamme Green Line de Nomacorc apporte au bouchage du vin des améliorations spectaculaires en matière de performances, d’esthétisme et de développement durable. Les bouchons Nomacorc Green line ont tous une empreinte carbone neutre, de plus, ils sont recyclables.
Avec ces bouchons éco-conçus, l’entreprise répond aux besoins de centaines de clients répartis en Europe, en Asie et en Afrique. La production est de 1,3 milliard de bouchons par an pour une part de marché d’environ 14%.