Wallonie

Un travailleur de la vingtaine sur deux envisage un emploi dans un autre secteur

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La moitié des jeunes de la vingtaine actuellement sur le marché de l’emploi envisagent de quitter leur travail actuel pour un poste dans un secteur complètement différent. La crise du coronavirus n’y est pas étrangère. C’est ce qu’il ressort de l’enquête menée par le prestataire de services RH Acerta auprès de plus de 2000 Belges actifs. « Les Belges, surtout les jeunes, sont de plus en plus nombreux à vouloir tirer davantage de motivation de leur emploi et à partir en quête d’un poste plus valorisant. Les entreprises doivent en tenir compte si elles veulent remporter la guerre des talents », selon Acerta.

La crise du coronavirus a poussé de nombreuses personnes à remettre leur emploi actuel en question. Pour l’instant, aucune « grande démission » n’est toutefois à l’horizon dans notre pays, notamment en raison de l’inflation élevée et de l’incertitude économique. Un Belge actif sur trois envisage de changer d’emploi et de secteur.
Pour la moitié des travailleurs, le télétravail obligatoire et le chômage temporaire qu’ils ont connus pendant la crise de la COVID-19 jouent un rôle dans leur désir de changer de carrière.

Ce sont en particulier les jeunes qui pensent à un changement total de carrière. La moitié des travailleurs de la vingtaine envisagent de se lancer dans un autre secteur. Pour les autres tranches d’âge, cette envie diminue avec l’âge.

La moitié des Belges recherchent un travail plus valorisant

Quels sont les facteurs qui pourraient convaincre les travailleurs de changer de secteur ? Les Belges souhaitent, en premier lieu, occuper un poste plus valorisant (48 %). Deuxième facteur : les travailleurs envisagent un changement de carrière si leur nouveau poste peut leur apporter un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée (44 %). Enfin, la perspective d’un meilleur salaire peut les pousser à oser changer de secteur (42 %).

« Si elles souhaitent ressortir victorieuses de la guerre des talents, les entreprises doivent tout mettre en œuvre pour proposer un travail valorisant à leurs collaborateurs » souligne Nathalie Florent, experte en RH chez Acerta Consult.
« À cet égard, la clarté de la mission de l’organisation est essentielle. Les collaborateurs actuels et à venir veulent savoir si cette mission correspond à ce qui les anime. Pour obtenir un bon équilibre entre vie privée et vie professionnelle, le deuxième facteur, employeurs et travailleurs peuvent conclure des accords mutuels clairs, et encore plus grâce au deal pour l’emploi. Quant aux salaires, le troisième facteur, nous savons depuis bien longtemps qu’il ne s’agit plus que d’une simple question d’argent. La rémunération, ce n’est pas seulement de l’argent en banque, mais aussi d’autres avantages, comme des jours de congé ou des moyens de transport. »

Organiser des entretiens de carrière

Le plus souvent, les travailleurs remettent leur emploi en question après une période de réflexion. En pratique, cette remise en question se produit généralement après les vacances, qu’il s’agisse des vacances de Noël, d’été ou de Pâques. Le coronavirus a également servi de moment de réflexion.

« Nous conseillons aux employeurs d’organiser des entretiens de carrière avec leurs collaborateurs » ajoute Nathalie Florent. « Demandez à vos collaborateurs ce qui leur donne de l’énergie dans leur travail et tenez-en compte dans le contexte des objectifs de votre entreprise. Faites-le régulièrement et, en tout cas, avant que vos travailleurs n’indiquent vouloir partir et, de préférence, avant qu’ils ne partent en vacances. Quand bien même cet entretien aboutirait sur un changement de carrière, mieux vaut que votre collaborateur parte avec un bon sentiment, car tout le monde a à y gagner. Il quitte ainsi votre entreprise en tant qu’ambassadeur de votre entreprise. »

(photo Pixabay)

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Publication par communiqué de presse.
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