Nous vivons actuellement des conditions climatiques caniculaires. Il fait chaud, et c’est le cas également sur le lieu du travail. Que doit faire l’employeur pour ses travailleurs?
L’employeur doit prendre des mesures pour atténuer le mieux possible les effets de la chaleur. Par exemple, prévoir des temps de repos supplémentaires ou mettre des boissons rafraichissantes ou des équipements de protection individuelle pour ses travailleurs. Il lui est aussi conseillé de ventiler le mieux possible l’espace de travail. Pour ce faire, nous conseillons à l’employeur de prendre contact avec son service de prévention qui l’aidera à faire une analyse de risques. Il faudra tenir compte de la charge de travail physique de ses travailleurs, de la température de l’air et de l’humidité ambiante.
Un simple thermomètre suffit-il pour mesurer la température ? Non, l’idéal est de mesurer la température avec un thermomètre globe humide. Cet instrument tient non seulement compte de la température, mais aussi de l’humidité dans l’espace de travail. La charge de travail joue aussi un rôle. La législation sur le bien-être impose des températures maximales qui diffèrent selon la charge physique de travail. Elles sont plus élevées si la charge est légère et diminuent au fur et à mesure que la charge devient plus lourde. Ne vous inquiétez cependant pas si vous ne disposez pas d’un tel thermomètre. En effet, le SPF Emploi a établi un tableau de conversion si vous utilisez un simple thermomètre combiné avec un hygromètre pour mesurer l’humidité.
Si ces plafonds sont dépassés, l’employeur doit prendre des mesures pour limiter au minimum l’exposition à la chaleur et aux risques qui en découlent. Il lui est dès lors conseillé d’établir un programme préventif avec son service de prévention.
Ce programme pourrait par exemple prévoir des méthodes de travail alternatives pour les travailleurs ou adapter leurs horaires de travail. Vous pouvez aussi encourager votre personnel à exécuter les charges physiques les plus pénibles tôt le matin ou de ne pas faire d’heures supplémentaires durant les pics de chaleur.
A propos des horaires
L’employeur pourrait aussi introduire des horaires flexibles ou flottants au sein de son entreprise.
Avec les horaires flexibles, il est possible pour l’employeur de déroger aux limites normales du temps de travail et de faire fluctuer les horaires de travail «à la hausse » ou « à la baisse » en fonction des besoins et des nécessités de fonctionnement. Mais on ne peut pas dépasser certains plafonds. Pas plus ou moins de 5 heures par semaine par rapport à la durée hebdomadaire de travail avec un maximum de 45 heures par semaine. La limite journalière est fixée à deux heures en plus ou en moins et un maximum de 9 heures par jour. L’employeur doit cependant respecter une durée moyenne de travail sur une période d’un an. Et cette flexibilité, l’employeur doit l’instaurer par une convention collective de travail ou votre règlement de travail.
Par contre, pour l’horaire flottant, c’est le travailleur lui-même qui détermine le début et la fin de ses prestations de travail et de ses pauses dans le respect des plages fixes et mobiles. Les plages fixes comprennent les heures de présence obligatoire au travail. Les plages mobiles sont les périodes durant lesquelles le personnel peut librement choisir le début et la fin de sa journée de travail et de ses pauses. Mais ici aussi, les travailleurs doivent respecter une durée hebdomadaire moyenne de travail sur en principe une année. Et ils ne peuvent pas travailler plus de 9 h par jour ou 45 h par semaine. Ces horaires flottants, l’employeur doit aussi les instaurer par convention collective de travail ou par le règlement de travail.
(source : SD Worx – photo Pixabay)