La société liégeoise AMOS, leader sur le marché des grands télescopes, en collaboration avec Redu Space Services, le Centre Spatial de Liège et les unités STAR de l’ULiège et ICTEAM de l’UCL va tester, dans les prochaines semaines, un système innovant et autonome « d’optique adaptative guidée par laser » baptisé SALTO, sur le site de l’ESA à Redu (notre photo). Les partenaires wallons seront ainsi parmi les premiers à transposer, dans le domaine industriel, une technique aujourd’hui réservée à quelques grands observatoires dans le monde, et ouvrir la voie aux futures communications optiques entre la terre et l’espace.
Dès le mois d’octobre, les Wallons pourraient apercevoir, par temps clair, d’étranges lumières laser dans le ciel ardennais. En effet, AMOS va tester un prototype de télescope avec optique adaptative depuis la station de Redu. L’objectif est de mettre au point de nouvelles technologies pour l’établissement de communications optiques entre le sol et des satellites en orbite.
AMOS, société liégeoise bien connue pour ses télescopes et systèmes optiques spatiaux, travaille actuellement à la mise au point de solutions innovantes pour permettre à un satellite en orbite autour de la terre de communiquer via un faisceau lumineux au lieu d’une communication radio. Le lien optique utilise des signaux infra-rouges (invisibles à l’oeil nu) qui permettent de transporter de l’information à des débits beaucoup plus importants que les fréquences radio actuellement utilisées.
Avec le support de la Région wallonne, AMOS s’est donc associé avec Redu Space Services, l’Université de Liège (ULiège), le Centre Spatial de Liège (CSL) et l’Université Catholique de Louvain (UCLouvain) pour développer un système qui permet de corriger les effets de turbulence de l’atmosphère. Ce système a d’abord été intégré sur un petit télescope dans les ateliers d’AMOS et testé complètement. Les premiers résultats étant très prometteurs, le télescope SALTO a maintenant été installé sur le site de la station ESA de Redu pour faire des tests dans un ciel loin de la pollution lumineuse des grandes villes.
Le laser, de couleur verte, sera utilisé régulièrement pendant les tests qui s’étaleront jusque fin novembre 2022. Ce laser ne présente aucun danger pour la population et l’environnement. Néanmoins, afin d’éviter toute interférence avec le trafic aérien, les tests se feront en coordination avec les autorités de l’aviation civile belge (BCAA) et les aéroports régionaux.