Depuis 25 ans, Decathlon Belgique vend des équipements sportifs. Dorénavant, les consommateurs peuvent également vendre à la chaîne de magasins de sports les articles de sport qu’ils n’utilisent plus, même s’ils ont été achetés ailleurs. Ils récupèrent alors la valeur de l’équipement sportif via des bons d’achat.
Décathlon les répare et les revend ensuite comme articles de seconde main et sous garantie.
L’objectif est de réutiliser autant d’équipements que possible pour ainsi réduire l’impact sur notre environnement et éviter les déchets. L’offre en seconde main de Décathlon permet également aux consommateurs moins fortunés d’acheter des équipements sportifs de qualité à moindre prix.
Decathlon lance ainsi le shopping inversé, une nouvelle pratique qui a le vent en poupe en Belgique. Pendant la phase de test cette année, la chaine a racheté quelque 26.000 articles de sport représentant une valeur totale de 593.220 euros en bons d’achat. Comme il est possible de faire encore mieux, la chaine a décidé de dynamiser son action en mettant son service de rachat sous les feux des projecteurs pendant un mois supplémentaire en inversant les lettres de son nom. Decathlon Belgique change de nom et s’appellera Nolhtaced, soit Decathlon écrit à l’envers. Les bannières sur les façades des magasins d’Evere, de Namur et de Gand seront remplacées pendant un mois par ce nom de la chaine, mais les consomateurs peuvent vendre leur matériel de sport dans tous les magasins, même s’ils n’affichent pas de changement de nom.
Un nouveau business model
« Pour continuer à développer nos activités de manière durable » explique Arnaud De Coster, directeur de la Seconde Vie Nolhtaced Belgique, « nous misons grandement sur notre service de rachat, notre offre d’articles de seconde main, notre service de location et nos réparations. À première vue, ce changement de nom pourrait ressembler à une simple action de marketing, mais notre objectif est avant tout de faire connaitre notre service de rachat à un maximum de personnes pour ainsi pouvoir réutiliser autant d’articles et d’équipements que possible tout en redorant la médaille du marché de l’occasion et en augmentant le pouvoir d’achat des Belges. »
Vu l’inflation galopante qui a augmenté le coût de la vie ces derniers mois, Nolhtaced a aussi observé sur le terrain un intérêt accru pour les articles de seconde main. Sur les quelque 40 000 articles de sport (26 000 rachetés et 15 000 ayant été retournés ou ayant servi comme modèles d’expo ou pour des tests) que la chaine a proposés en seconde main dans ses magasins de sport depuis le début de l’année, près de 80 % d’entre eux ont déjà été vendus. Les articles d’occasion les plus populaires sont les vélos pour enfants, les VTT et les appareils de fitness. Néanmoins, les vêtements et les chaussures d’occasion semblent aussi susciter un certain intérêt, selon Nolhtaced.
Ce marché de la seconde vie permet non seulement de prolonger la durée de vie des articles de sport, mais permet aussi aux consommateurs moins fortunés d’acquérir du matériel de sport de qualité à prix plus avantageux.
« Le marché de l’occasion constitue non seulement un nouveau business model, mais il nous pousse aussi à consommer différemment » souligne Joeri Moons, Directeur Développement durable chez Nolhtaced Belgique. « Nos habitudes de consommation doivent changer : nous devons acheter moins de nouveaux produits et revendre, réparer ou louer les produits plus anciens. Les consommateurs envisagent aussi leurs achats d’équipements de sport différemment. Il s’agit moins de posséder, mais plutôt d’utiliser. Cette transition s’inscrit parfaitement dans notre stratégie circulaire dans le cadre de laquelle nous voulons stimuler au maximum la réutilisation des produits tout en adoptant une attitude responsable tout au long du cycle de vie de nos produits. Cela signifie également que nous devons concevoir nos produits de manière à ce qu’ils puissent durer le plus longtemps possible. »
(illustration Decathlon)