Brabant wallon

Transition durable ? Nous vous aidons

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A Nivelles, un petit-déjeuner donné le 22 novembre au Story Lab de Cap Innove sur le thème : « Transition durable ? Nous vous aidons ! »* a réuni Ben Deleers (CCIBW), Nathalie Guilmot (ID2GREEN), Randy Francart (CBC), Nathaël Foulon (Sowalfin) et Albert Bechet (Filame) qui se sont exprimés sur cette thématique incontournable devant un public réuni en cercle.

Audit et témoignage

Nathalie Guilmot a rappelé, dans son introduction, les enjeux de cette transition avant de présenter le dispositif des référents bas carbone.

Le référent bas carbone/économie circulaire accompagne l’entreprise, gratuitement, dans la détection du potentiel de réduction de sa facture énergétique et d’économie circulaire. Il va donc identifier des pistes d’actions qui pourraient être implémentées chez celle-ci. En Brabant wallon, la personne de contact est d’ailleurs Nathalie (nathalie.guilmot@capinnove.be).

« Nous procédons à un audit vraiment complet, en analysant par exemple vos factures d’eau, d’électricité, votre quantité de déchets ; nous faisons le tour des installations, examinons les solutions à mettre en place et orientons aussi l’entreprise vers les bons financements : prêts EasyGreen, chèques entreprises, primes à l’investissement… » a expliqué Nathalie Guilmot.

La diminution des coûts énergétiques avec le volet « infrastructures » est, évidemment, le 1er axe sur lequel l’audit se focalise, mais pas le seul. L’économie circulaire y est également prise en compte, sous différents volets : dans la conception et la production, dans la mise en place de la « logistique inversée » (le retour des marchandises), dans les nouveaux modèles économiques (dont celui de se focaliser sur l’usage plutôt que l’achat), dans les symbioses industrielles (la mutualisation d’espaces, de machines,…).

Enfin, le 3è volet sur lequel l’auditeur portera toute son attention est celui de la gestion interne de la transition durable : la politique de mobilité, les éventuelles démarches de certification, le « numérique responsable », etc.

« La seule condition, pour pouvoir bénéficier de ce diagnostic bas carbone avec une vision à 360°, est d’être une PME wallonne » (Nathalie Guilmot)

Fabricant de pièces à base de fil et de feuillard sur mesure, Filame (Nivelles), membre de la CCIBW, s’est adressé à ces référents bas carbone.

Installée dans des bâtiments construits en 2008, la société y a ajouté une extension en 2017 et s’est dotée d’installations solaires photovoltaïques de 250 kWc.

Elle a fait appel à Easy Green (Sowalfin), qui finance à des conditions attractives des projets permettant de réduire l’empreinte carbone des PME :

« En nous posant une série de questions, Nathalie Guilmot nous a poussés à analyser en détail l’ensemble de nos consommations et nous nous sommes aperçus qu’1/3 de nos MWh était consommé quand… nos machines ne tournaient pas ! Nous avons donc commencé à faire « la chasse aux gaspillages », en achetant des détecteurs de fuites de compresseurs, etc. Nous avons passé tout cela au peigne fin car rien n’était anecdotique dans cette façon de procéder. Le diagnostic sert vraiment à mettre en avant des signaux d’alerte ou des opportunités non exploitées… » a résumé Albert Bechet, DG de Filame.

Le diagnostic gratuit d’opportunités des référents bas carbone, au sein de l’entreprise, couvre : l’état des lieux, l’établissement d’un plan d’action des opportunités court et plus long termes, la remise du livrable avec les pistes d’actions et dispositifs de soutien…

Financements…

Représentant CBC, Randy Francart a attaqué le point du financement des projets verts, passant en revue les certificats verts, mécanisme de soutien à la production d’énergie renouvelable comportant 2 filières : la première, pour le photovoltaïque, pour les installations d’une puissance supérieure à 10 kWc et la seconde, pour : l’éolien, la cogénération, le biogaz, etc. Il a insisté sur l’importance de réserver ces certificats, préalablement à l’installation.

En matière de subsides, une demande d’autorisation de débuter (DAD) doit également être effectuée préalablement à tout investissement, a relevé Randy Francart qui a pointé les niveaux d’aides de la Région wallonne spécifiques pour l’énergie, l’utilisation durable de l’énergie, l’environnement et a terminé par le financement bancaire (le crédit couvrant tous les types d’investissement, dont la durée sera liée à la durée du retour sur investissement et/ou la durée de perception des certificats verts).

« Les garanties, a-t-il précisé, sont en relation avec la qualité de la société qui emprunte, fonction du bien financé et sont de 3 types : gage sur bien d’entreprise, hypothèque, garantie Sowalfin. Mais, si tout est positif, la banque peut ne pas prendre de garantie ».

Nathaël Foulon a embrayé en apportant des éclaircissements sur le dispositif « Easy’Green » de la Sowalfin.

« Il a été lancé en 2017, avec l’appui des fonds FEDER et de la Wallonie, dans le but de faciliter le passage à l’actedes TPE/PME wallonnes dans la réduction de leur empreinte carbone. Il concerne tout projet de transition énergétique, éco-innovation, réduction de gaz fluorés. Il n’y a pas de frais de dossier, pas de montant minimum… »

Certification en développement durable CCI Wallonie

Ben Deleers (Chambre de Commerce & d’Industrie du Brabant wallon) est alors monté à la tribune, pour présenter la certification en développement durable de CCI Wallonie : « Un ensemble de mesures et classifications font que des centaines de milliards d’euros d’investissements sont conditionnés par des critères sociaux et environnementauxUn investissement durable est considéré comme plus sûr ! » a-t-il entamé.

Et de poursuivre sur l’importance, pour les entreprises, de passer à l’action, en matière des 17 Objectifs de Développement Durable de l’ONU, pour la rétention, l’attraction de personnel, de clients, mais aussi pour son image, et sans tomber dans du « greenwashing » pour autant.

Il a énuméré ensuite les 7 étapes de la certification en développement durable de CCI Wallonie, accompagnant l’entreprise en partant des actions déjà mises en place par celle-ci et analysant celles qu’elle pourrait encore prendre. « Un rapport est remis à l’entreprise à l’issue de ce kick-off de 2×4 heures,… » a précisé Ben Deleers.

A l’issue de l’audit, vient alors le temps de l’élaboration du plan d’actions et objectifs formulés « SMART » (Spécifiques – Mesurables – Acceptables & orientés vers l’action – Réalisables – limités dans le Temps) avec une sélection d’un minimum de 10 actions adaptées à l’entreprise, sur 4 des 5 « piliers » (Peuple, Planète, Paix, Partenariat, Prospérité) ; ce plan d’actions devra faire l’objet d’une validation par un comité d’évaluation externe (constitué de représentants du SPW, AWAC, SPGE, UWE, UCL, chefs d’entreprises,…) avant sa mise en œuvre.

« Sur 3 années de participation, l’idée est de réaliser au moins une action dans chacun des 17 ODD. Si, à l’issue des 3 années, les 17 ODD ont été couverts par au moins une action, l’entreprise décrochera alors une certification UNITAR par le biais du CIFAL, reconnaissance internationale, et le titre SDG Pioneer. C’est encore le CIFAL qui effectuera les contrôles les 3 années suivantes… », a terminé le conseiller DD CCIBW. 

En conclusion de cette séance d’informations, les participants ont retenu que tant pour des raisons économiques qu’environnementales, la transition durable est désormais une nécessité pour les PME et que d’intéressants dispositifs d’aides sont proposés notamment par CAP Innove, la CBC, la Sowalfin, et la CCIBW !

  • Une initiative de Nivelles Entreprises

Plus d’infos sur la certification en développement durable CCI Wallonie

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Rédactrice en chef (Brabant wallon - Hainaut - Wallonie picarde)
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