René Branders est le tout nouveau président de la puissante Fédération des Entreprises de Belgique (FEB). Il a réservé sa première sortie en province de Liège aux membres de la CCI LVN, hier soir au Blue Point dans la Cité ardente.
Une semaine après avoir reçu François Gemenne, co-auteur du GIEC, dans les Grottes de Han, c’est donc un autre grand format que la CCI LVN a accueilli pour une rencontre exclusive avec ses membres, avec la participation de SD Worx.
René Branders présente un CV idéal pour un président de FEB : patron d’une PME familiale (FIB à Tubize), avec une expérience de fédération d’entreprises (notamment président d’Agoria qu’il quittera à la fin mai), issu d’une famille d’entrepreneurs, actif dans les trois régions du pays et à l’exportation, multilingue,…
Son entreprise, qui fabrique des équipements pour diverses industries, est plus connue pour ses réalisations que pour ses produits. Jugez plutôt : les haubans du Pont de Normandie, du tramway de San Francisco, des câbles du téléphérique de l’aiguille du Midi ou encore les muselets, ces petits fils de fer enserrant les bouchons de champagne.
Décryptage bien utile
Le nouveau président de la FEB a décrypté de manière très claire et didactique bien des aspects de l’environnement des dirigeants d’entreprises.
Il s’est ainsi attaché à présenter son organisation, très visible mais finalement méconnue, et à évoquer le plan Horizon Belgique 2030. Il a également tenu à couper les ailes à un canard : la FEB représente toutes les entreprises, et pas seulement les grandes. De quoi rassurer le public composé majoritairement de PME et TPE.
René Branders a aussi situé le rôle et l‘action de la FEB par rapport à d’autres acteurs comme les fédérations sectorielles (« les colonnes de la coupole FEB »), l’Union Wallonne des Entreprises ou encore les Chambres de Commerce.
Il est bien conscient du rôle capital qui l’attend au Groupe des Dix, dont il devient de facto le président. Pour rappel, ce Groupe est considéré comme l’instance suprême de la concertation sociale en Belgique ; c’est celle qui pose les socles communs à l’ensemble des entreprises et des travailleurs du secteur privé.
On y trouve, représentés à parts égales, les représentants des employeurs (FEB, UCM, Unizo et Boerenbond) et les trois syndicats.
Voilà un fameux challenge pour René Branders qui, heureusement, a la réputation d’être un bon médiateur…
Cette soirée fut également l’occasion de découvrir ses 3 grandes priorités : innovation, internationalisation, accords visionnaires. René Branders a souligné à ce sujet sa volonté de réaliser un schéma directeur pour les élections 2024. Une année durant laquelle, en plus des scrutins, la Belgique prendra son tour de présidence de l’Union européenne.
La soirée a donc été riche en échanges multiples tant les enjeux sont nombreux.
(Photos Marie Dumont / Twenty2)