Otan, Liege Airport, Centre hospitalier de la Citadelle, Legiapark, centre culturel et téléphérique de Namur, China Belgium Technology Center de Louvain-la-Neuve, centre commercial Quatuor à Bruxelles,…
Rares sont les PME liégeoises qui peuvent se targuer de telles références.
Bemac figure parmi ces fleurons, et est en plus familiale. « Mon père a créé l’entreprise il y a tout juste 50 ans, puis il a été suivi par ma mère » souligne leur fils Philippe Rousseau, qui pilote la société implantée à Alleur depuis 2000, et avec son CEO Thierry Jongen depuis 2012.
Bemac conçoit, fabrique et installe des systèmes de détection et d’alarme incendie – pas d’extinction donc comme le sprinklage (cfr. arrosages) ou les extincteurs. « Nous avons en Belgique 6.000 sites équipés avec notre matériel : du petit café ou du magasin avec 10 détecteurs jusqu’aux grands hôpitaux ou au siège de l’Otan avec 10 à 12.000 détecteur, en passant par des écoles, maisons de repos et autres sites industriels. » précise l’administrateur unique et actionnaire à 100 %. « Nous n’avons pas de clients parmi les particuliers. Nous travaillons principalement directement avec les électriciens qui décrochent généralement les marchés. »
Forte de 90 collaborateurs, Bemac assure elle-même toute la filière, de la recherche & développement jusqu’à la maintenance, en passant par la fabrication et l’installation. « C’est un sérieux avantage par rapport à nos concurrents » constate Philippe Rousseau. « Nous disposons ainsi par exemple de davantage de stocks, soit un atout dans un contexte de rupture d’approvisionnements, notamment avec les composants électroniques. »
Pionniers
En 50 ans, la technologie a considérablement évolué, et Bemac a contribué à des avancées. « Pendant longtemps, les systèmes de détection fonctionnaient avec des détecteurs par étages. Nous avons été les premiers en Belgique, dans les années 80, à imaginer la localisation des détecteurs dans chacune des pièces. Ce fut une grande rupture car le système permettait enfin de déterminer l’emplacement exact du feu. »
La décennie suivante, un nouveau pas a été franchi : le détecteur n’indiquait pas si il y avait ou pas du feu, mais communiquait des valeurs (taux de fumée, flamme, chaleur,…) à la centrale qui décidait si oui ou non l’alarme était déclenchée. Cette nouveauté a permis de réduire fortement les fausses alarmes. La prochaine génération de la centrale incendie est d’ores et déjà annoncée pour 2024.
L’entreprise liégeoise, qui a doublé ses installations en 2021, a aussi progressivement étendu sa gamme de produits de technologies nouvelles comme l’alarme vocale (Voice Alarm) en complément des sirènes, la détection par caméra vidéo sur les sites industriels ou encore la détection linéaire thermique dans les tunnels et parkings.
Les normes d’installation se sont elles aussi multipliées. Dans ce contexte normatif et réglementaire contraignant en terme de sécurité incendie, Bemac apporte son expertise dès le début du projet et propose une étude complète du système de détection incendie en préalable à son installation.
Le chiffre d’affaires, d’un montant annuel supérieur à 13 millions d’euros, est alimenté par le quartier général d’Alleur et le bureau de Vilvoorde, tandis qu’un partenariat avec une société néerlandaise permet l’installation du matériel aux Pays-Bas.
(Photos Bemac)