25,6 % des employés à Liège jouissent aujourd’hui d’une voiture de société, soit de nouveau un peu plus qu’il y a un an (25,3 %). La voiture est encore utilisée dans 93,7 % des déplacements domicile-travail, mais l’utilisation exclusive de la voiture a diminué.
Il y a un an, 91,9 % optaient encore exclusivement pour la voiture pour se rendre au travail, contre 90 % aujourd’hui. C’est le vélo qui gagne le plus de terrain : 5,2 % des travailleurs liégeois enfourchent leur bicyclette au moins pour une partie de leur trajet domicile-lieu de travail. Ce chiffre était encore de 1,5 % il y a cinq ans.
Le vélo n’est toutefois pas le seul à gagner en popularité : les transports en commun convainquent un peu plus de navetteurs : 5 % des travailleurs utilisent aujourd’hui le train, le tram ou le bus pour se rendre au travail. C’est ce qu’il ressort du baromètre annuel de mobilité de l’entreprise de services RH Acerta sur la base des données de 13 145 travailleurs à Liège.
Plus de voitures de société
Un bon quart (25,6 %) des employés dans la province de Liège jouissent aujourd’hui d’une voiture de société. Ce pourcentage était de 25,3% l’année dernière et de 24% il y a deux ans. Ces voitures de société deviennent d’ailleurs de plus en plus écologiques.
Les données salariales de plus de 340 000 travailleurs à l’échelle nationale révèlent en effet que 10,1 % des voitures de société sont aujourd’hui électriques, soit plus du triple par rapport à l’année dernière. En outre, on compte actuellement 17,1 % de voitures hybrides, contre 9,9 % l’année dernière : une augmentation tout aussi significative. La grande perdante n’est autre que la voiture de société à moteur diesel. Le nombre de voitures diesel a en effet diminué de près d’un quart (-24,4 %) depuis l’année dernière.
Illustration 1 : Pourcentage de voitures de société par type de carburant en 2023 par rapport à 2022
Moins de voiture à Liège, plus de vélo
Dans les provinces wallonnes, où les distances sont plus grandes et le paysage moins plat, la voiture est nettement plus populaire que dans les provinces flamandes, mais là aussi, on observe la même évolution : l’indétrônable voiture perd du terrain en matière de déplacements domicile-lieu de travail. Dans la province de Liège, l’utilisation exclusive de la voiture pour les déplacements domicile-lieu de travail est passée de 91,9 % en 2021 à 90 % en 2023. Ceux qui en profitent : le vélo et les transports en commun.
Le vélo est particulièrement utilisé en combinaison avec d’autres moyens de transport. 3,1 % le combinent avec la voiture, soit deux fois plus qu’en 2022 (1,5 %). 5 % comptent (également) sur les transports en commun pour les déplacements domicile-lieu de travail, contre 4,8 % en 2022.
« Les déplacements domicile-lieu de travail deviennent plus écologiques non seulement grâce à l’essor des voitures électriques et hybrides, mais aussi à la popularité croissante du vélo » indique Benoit Caufriez, directeur chez Acerta Consult. « Les Belges sont de plus en plus nombreux à contourner les embouteillages en deux-roues dans les villes. De plus, un grand nombre d’entre eux se voient octroyer une indemnité vélo par leur employeur. L’évolution et la diversification des modes de transport se traduisent également, entre autres, par la révision du Code de la route. Il est logique que cette évolution et cette diversification se manifestent également dans la manière dont les travailleurs se déplacent vers et depuis leur lieu de travail. La voiture diesel a clairement perdu des plumes. Au vu du nombre croissant de travailleurs pouvant bénéficier d’un leasing de vélo électrique de la part de leur employeur et de l’importance croissante accordée au vélo dans le Code de la route, nous nous attendons à ce que le nombre de navetteurs cyclistes ne fasse qu’augmenter ces prochaines années. »
Progression des transports en commun
4,3 % des travailleurs à Liège optent exclusivement pour le train, le tram et/ou le bus pour effectuer la totalité de leur trajet domicile-lieu de travail. Par ailleurs, ils sont 0,8% à utiliser les transports en commun en combinaison avec d’autres moyens de transport.
Au total, les transports en commun concernent 5 % des déplacements des navetteurs. Le train, le tram et le bus ont ainsi fait légèrement mieux que les années précédentes.
« Le succès ou l’absence de succès des transports en commun est, bien entendu, étroitement lié à l’offre » précise Benoit Caufriez. « Le navetteur, en tant qu’utilisateur passif, n’a que peu de contrôle sur les lieux et les horaires des trains, des trams et des bus. Nous constatons que les travailleurs ne sont pas vraiment friands de ce rôle passif. Ceux qui le peuvent préfèrent avoir le contrôle sur leurs déplacements, et ce, même si les employeurs interviennent souvent dans les abonnements de train, de tram ou de bus. C’est la raison pour laquelle la proportion d’utilisateurs des transports en commun reste, dans son ensemble, assez limitée. »
Enfin, le huitième baromètre de la mobilité d’Acerta permet également de tirer deux conclusions supplémentaires :
– pour chaque province (à l’exception du Brabant wallon), la grande majorité des résidents travaillent dans leur propre province. Dans la province de Liège, c’est le cas pour 83,4 %.
– parmi les provinces wallonnes, ce sont les travailleurs liégeois qui vivent le plus près de leur lieu de travail, à 23,95 km en moyenne.
(Photo Pixabay)