Entamé en avril 2021 suite à l’arrêt définitif de la centrale des Awirs en août 2020, le chantier de démantèlement s’est achevé comme prévu fin décembre 2023. Le site est désormais utilisable pour de nouvelles activités industrielles.
« Ce chantier de longue haleine » indique Vincent Verbeke, CEO d’Engie Belgium, « illustre la volonté et la capacité d’Engie d’assumer de manière responsable et durable ses activités tout au long de leur cycle de vie : de la construction au démantèlement en passant par l’exploitation. L’histoire du site des Awirs ne s’arrête pas à ce chantier, puisque nous construisons sur l’ancien parc à charbon de la centrale une nouvelle centrale électrique qui, dès fin 2025, contribuera à la sécurité d’approvisionnement du pays. »
Ce chantier de démantèlement a été un véritable défi technique pour mener à bien notamment l’affalement des cheminées et chaudières au cours de différents dynamitages. Wanty, l’entreprise de génie civil sous-traitant d’Engie, a pu mettre en œuvre avec succès son expérience et son expertise sur ce chantier titanesque. Aucun incident significatif n’a été déploré pendant le chantier.
La récupération, le recyclage et l’économie circulaire ont été centraux dans le projet : le site de l’ancien parc à charbon a été entièrement dépollué début 2022. Plus de 120.000 tonnes de terres ont été extraites et transportées par voie fluviale vers un centre de retraitement spécialisé dans le Port Autonome de Liège. Une grande partie des terres, une fois assainie, soit 100.000 tonnes, ont été ramenées sur site. Par ailleurs, 98 % des matériaux issus du démantèlement de la centrale ont été récupérés ou réutilisés.
Engie se réjouit de l’exemplarité du chantier. Un ensemble de mesures ont été prises pour minimiser les nuisances pour les riverains et les tests effectués de la qualité de l’air n’ont montré aucun dépassement des normes du permis de démantèlement. Des mesures d’atténuation des poussières et du bruit tels que des arrosages et le maintien du mur le long de la voie publique ont été prises.
Une communication étroite avec les riverains a été assurée tout au long du chantier via une lettre d’information régulière (2 fois par an) et également lors des opérations importantes, une communication étroite avec les autorités locales a également été maintenue.
Une longue histoire
Fin de l’année, un long chapitre de la riche histoire du site de la centrale des Awirs s’est donc clôturé.
En 1951, une première centrale électrique fonctionnant au charbon y a été mise en exploitation. Le site a produit de l’électricité jusqu’en août 2020, soit pendant plus 69 ans. Au plus fort de son activité, la centrale des Awirs a été la plus grande centrale thermique de Wallonie avec plus 650 MW de capacité installée.
La production d’électricité y a évolué avec les défis et les technologies de son temps en fonctionnant au fuel, au gaz, au charbon et en 2005, une première mondiale, avec une unité à 100% à la biomasse. Avec ses 75 MW, cette unité 4, fut longtemps la plus grande centrale à la biomasse de Wallonie et ce jusqu’à sa mise à l’arrêt définitif en août 2020.
Depuis ce 1er janvier, le site est prêt à accueillir de nouvelles activités industrielles. A court terme, il servira de lieu de stockage pendant la construction de la nouvelle centrale TGV de Flémalle.
Par ailleurs, le chantier d’évacuation de cendres du Terril du Hénâ se poursuit à côté.
Chiffres clés
- 210.000 heures de travail
- 130.000 heures « hommes »
- 80.000 heures « machines »
- 3500 heures d’études
- 85 travailleurs en périodes de pointe
- 20 travailleurs en moyenne quotidienne
- Aucun accident grave
- 440 réunions « Sécurité »
- Revalorisation de 98% des composants, via déconstruction sélective :
- 2.000 tonnes de métaux (recyclés à 99%)
- 25.000 tonnes de gravats (réutilisés à 100%)
- 550 tonnes d’amiante traitées
(Photo Engie)