Installés depuis février dans leur nouveau lieu, quai du Barbou à Liège, à la fois atelier et salle d’exposition, les frères Gilson, Lucien, l’artiste, et Martin, le manager de Noir Artist, viennent d’organiser leur première exposition. « Un grand succès » se réjouit Martin. « Nous avons accueilli 250 personnes en trois jours. »
Un sacré binôme, ces deux-là ! Aussi talentueux l’un que l’autre dans leur domaine, ils se complètent à merveille. Bachelier en peinture de Saint-Luc à Liège, Lucien Gilson explore d’abord un monde sombre et développe un style graphique particulier, que ce soit en peinture, dessins, fresques monumentales, art mural, trompe-l’œil, décoration et design urbain. Il travaille à la bombe, au pinceau, le papier, s’inspire de la pub et de super-héros. Avec le temps, il ajoute des touches d’or ou de couleur, tout en conservant les nuances de noir qui sont sa signature.
Martin, diplômé en géographie de l’ULiège, a suivi une formation en création d’entreprise chez CreaPME. Bien lui en a pris, il y a trouvé sa voie. La société Gilson Brothers SCS est créée en 2017.
Egalement pour les entreprises
Noir Artist collabore volontiers avec des entreprises. J&Joy, la marque liégeoise de prêt-à-porter a invité le peintre muraliste à créer des illustrations inédites pour une collection capsule de t-shirts et sweats. Pour la Brasserie Curtius, Lucien Gilson a réalisé l’illustration des bouteilles de son premier stout. L’artiste a aussi collaboré pour des montres Col&MacArthur. Via un collectif, Microsoft a fait appel au duo liégeois pour la réalisation d’une fresque lors de la sortie d’une nouvelle tablette, la Belgian Business Chamber in Warsaw pour une fresque monumentale à Varsovie. Il a été sélectionné, avec d’autres artistes, pour réaliser une œuvre murale pour un centre commercial à Paris et effectué une performance artistique dans un centre commercial de Genève.
En septembre dernier, les Liégeois se sont affichés à Times Square et ont exposé dans une galerie de Chelsea à New York. La galerie Sept, à Knokke, expose les œuvres majeures de Noir Artist.
« Depuis novembre, à chaque fois qu’on envoie une toile – et une toile de grand format – elle se vend rapidement. Le galeriste aimerait recevoir une vingtaine d’œuvres d’ici la fin de l’année pour monter une exposition. Au final, nous arrivons à vivre pleinement de notre activité. »
Pour animer leur nouveau lieu, le duo ne manque pas de projets. « Mon but est de présenter des expos et d’organiser des formations », reprend Martin Gilson. « Nous sommes en train de développer notre atelier-salle d’exposition et augmentons la quantité d’œuvres. Nous aimerions aussi mettre en avant le travail d’autres artistes, construire un réseau d’artistes et que l’endroit devienne une véritable galerie d’art. Nous souhaiterions également montrer notre travail dans d’autres lieux. » Apporter une touche artistique lors d’événements d’entreprises fait également partie des objectifs. « Mettre des œuvres en valeur à ces occasions pourrait y apporter une touche culturelle. Nous avons des images très design, très graphiques. Des entreprises pourraient aussi les utiliser pour faire connaître leurs nouveaux produits ou services. Une de nos images, déclinée comme l’entreprise le souhaite, pourrait permettrait de rendre l’information plus percutante. Pour nous, c’est très simple car toutes nos œuvres sont digitalisées en haute définition et il est possible de les adapter. Une plus-value pour toutes les parties. »
Noir Artist est à la recherche d’un mécène dont l’investissement permettrait de créer une grande base de données de leurs œuvres. « Ainsi, je disposerais d’une quantité d’oeuvres que je pourrais aller présenter chez de potentiels clients. »
Entre-temps, un grand projet de fresque murale se dessine à Liège. « Dans le courant du mois d’août, un immeuble proche du parc de la Boverie va être rénové et l’architecte nous a proposé de refaire une fresque. » Un peu plus d’artistique dans la Cité ardente.
(Photo Noir Artist)
