Dans le cadre d’une nouvelle enquête, le prestataire de services RH Asap Group a évalué la satisfaction professionnelle des Belges. Il en ressort qu’environ 75 % d’entre eux se sentent bien sur leur lieu de travail. Malgré cela, de nettes différences apparaissent entre ouvriers et employés, travailleurs sous contrat à durée indéterminée et travailleurs sous contrat à durée déterminée, Wallons et Flamands. Autre constat frappant : la charge de travail n’est pas une raison pour changer d’emploi.
Asap a interrogé 1 400 Belges sur la satisfaction au travail, la charge de travail et la valorisation au travail. Les résultats reflètent une satisfaction générale positive au travail, en particulier à l’heure où les nouvelles formes de travail (telles que le télétravail) ont également modifié le cadre de la vie professionnelle. Voici quelques-uns de ces résultats :
3/4 sont satisfaits de leur emploi…
Quelque 75 % des Belges se sentent bien au travail. Ainsi, sept travailleurs sur dix déclarent avoir de bonnes relations avec leur patron et pouvoir être eux-mêmes au travail. Cependant, 8 % indiquent qu’ils ne peuvent pas être eux-mêmes au travail, notamment dans le secteur bancaire où ce sentiment est le plus répandu parmi les différents secteurs.
Plus de six personnes sur dix estiment que leur travail leur convient (très) bien et leur offre suffisamment de défis. Pour la majorité, l’ambiance de travail entre collègues est également bonne (65 % bonne vs. 15 % pas bonne), de même que l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée (56 % bon vs 18 % pas bon).
Ann Boterman, Business Director chez Asap HR Group : « Ces résultats confirment l’impact d’une culture d’entreprise positive sur le bien-être des travailleurs. À cet égard, l’importance de l’ouverture et du respect mutuel ne peut être sous-estimée. Nous évoluons vers une culture où les travailleurs cherchent à la fois un travail stimulant et un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée. L’enquête montre déjà qu’un grand nombre de Belges sont satisfaits, même s’il y a assurément encore une marge d’amélioration. »
Motifs de changements d’emplois…
Un Belge sur trois envisage de changer d’emploi si cela lui permet de bénéficier de meilleures conditions. À cet égard, nous nous intéressons principalement au contenu de la fonction, à la rémunération et aux perspectives d’évolution. La charge de travail (excessive), quant à elle, est moins déterminante : six sondés sur dix la placent en dernière position parmi les raisons de changement d’emploi, derrière l’ambiance, la valorisation, la proximité domicile-travail et l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle. Par ailleurs, les Flamands sont en moyenne plus nombreux que les Wallons à se plaindre de la charge de travail (22 % contre 16 %).
Les ouvriers plus heureux que les employés…
Pas juste satisfaits, mais vraiment très heureux au travail ? C’est ce qu’affirment 40 % des ouvriers, contre 32 % des employés. Par ailleurs, moins d’un ouvrier sur 10 se plaint d’une charge de travail excessive (8 % vs. 11 % pour les employés) et les ouvriers se sentent davantage et plus rapidement valorisés au travail (37 % se sentent très valorisés contre 27 % des employés).
L’étude d’Asap révèle également des différences entre les travailleurs sous contrat à durée déterminée et ceux sous contrat à durée indéterminée. Ainsi, les travailleurs sous contrat temporaire obtiennent de meilleurs résultats dans presque tous les domaines : ils se sentent davantage valorisés (56 % contre 51%), moins exposés à la pression au travail (60 % contre 48 %), estiment bénéficier d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée (59 % vs. 51 %) et de possibilités d’apprentissage plus nombreuses (59 % contre 51 %) et se sentent plus heureux (57 % contre 54 %).
Ann Boterman : « Le fait qu’en moyenne, les ouvriers se sentent plus heureux au travail, plus valorisés, d’une part, et qu’ils subissent une charge de travail moindre que les employés, d’autre part, peut être attribué à leur régime de travail et à leur culture professionnelle uniques. Par ailleurs, la plus grande satisfaction des travailleurs sous contrat à durée déterminée montre que la flexibilité et les possibilités d’apprentissage sont des facteurs clés du bonheur au travail […]. Ainsi, des formations ciblées et sur mesure peuvent notamment contribuer à un plus grand bonheur au travail. »
En ce qui concerne la rémunération, plus de la moitié des travailleurs (54 %) sont satisfaits, parmi lesquels un quart se disent même très satisfaits (27 %). À peine une personne sur dix (9 %) est vraiment mécontente de son salaire. De manière générale, ce sont les travailleurs du Brabant flamand qui semblent les moins satisfaits de leurs conditions salariales, ce qui est assez surprenant compte tenu de leur proximité avec Bruxelles.
source : pixabay – This_is_Engineering