Namur

SERIE D’ÉTÉ – Une salle d’escalade pour vivre sa passion et la transmettre

3 Minute(s) de lecture
Albert De Cremer (au centre, entouré de ses fils), fondateur et gérant de Roc Evasion Namur.

‘Ces entreprises qui font vivre le sport’. Euro de football, JO, Paralympics… : 2024 est une année sportive. L’opportunité de lever le voile sur des entreprises qui, de près ou de loin, touchent au sport. Durant cet été, nous vous convions à des découvertes tout à fait inattendues et incroyablement variées…
Aujourd’hui, rencontre avec Albert De Cremer, fondateur et gérant de Roc Evasion

Quelle est votre activité ?

«Notre salle d’escalade a pour vocation de réunir les grimpeurs, quel que soit le niveau. Le public est assez diversifié. Le matin, ce sont les écoles jusqu’à 16 heures. Puis le club où les enfants viennent jusqu’à 19 heures. La salle est ouverte au public des grimpeurs dès 16 heures. Nous proposons 1 100 m² de surfaces grimpables sur des murs allant jusqu’à 16 mètres de haut et 20 mètres en développé. Nous disposons également d’une zone ‘débutants’ spécialement adaptée aux jeunes et aux écoles.»

Quelle a été l’évolution de cette activité sportive ?

«En trente ans, l’escalade en salle s’est démocratisée. Beaucoup découvrent cette activité. Des parents viennent avec leurs enfants. Cela devient un sport plus familial. L’avantage est qu’il peut se pratiquer à deux. Il ne faut pas avoir beaucoup de technique pour le pratiquer. Même un débutant peut ouvrir des voies faciles. Notre salle est spécialisée dans l’accueil et la formation des jeunes et des adultes.»

Comment en êtes-vous arrivé à travailler dans ce domaine ?

«Sociologue de formation et enseignant en éducation physique pendant une quinzaine d’années, je fais de l’escalade depuis cinquante ans. Une passion. Après avoir géré un mur à Louvain-la-Neuve, j’ai préféré créer ma propre salle et j’ai choisi de l’installer à Namur. J’ai mis trois ans à trouver un endroit propice. Notre salle jouxte le centre sportif. J’ai mis la main à la pâte pour l’aménagement intérieur. La salle a été inaugurée en septembre 1995. J’y travaille encore avec mes fils, François et Mathieu, mais très bientôt ils vont reprendre complètement la salle. Ils se sentent bien dans cette activité.»

Quel a été votre parcours sportif ?

«J’ai d’abord grimpé en Belgique, puis fait de l’escalade en montagne en France, en Italie, en Suisse… Je suis moniteur d’escalade et d’alpinisme de niveau 3. J’ai fait pas mal de sommets à Chamonix, une première mondiale au mont Kenya. J’ai fait partie de l’expédition au Pakistan en 1984.»

Tirez-vous une satisfaction particulière de votre travail ?

«Oui, puisque je vis de ma passion.»

Avez-vous des relations privilégiées avec vos clients ?

«Oui, tant avec nos clients qu’avec l’Adeps et le Club alpin belge qui vient assurer des formations chez nous.»

Quelles sont, selon vous, les spécificités d’une salle d’escalade?

«Quand j’ai créé la salle, trois critères principaux étaient nécessaires pour que ça fonctionne. Un, l’accueil des personnes et l’ambiance plutôt familiale, conviviale. Il faut que les gens se sentent bien quand ils viennent chez nous. Deux, former des moniteurs compétents pour enseigner l’escalade et de bons ouvreurs de voies. Trois, employer des moniteurs compétents. C’est essentiel. En tant que moniteur et ouvreur de voies, j’ai assuré pendant près de vingt ans des formations pour les futurs moniteurs d’escalade. J’ai lancé différentes formations à l’escalade, aujourd’hui reconnues par l’Adeps. J’ai été maître de stage, tant à l’extérieur qu’en salle. Je continue encore aujourd’hui.»

Quel regard portez-vous sur les Jeux Olympiques ?

«Cela me paraît logique qu’enfin l’escalade soit reconnue comme une discipline olympique, du fait qu’il y a de plus en plus de pratiquants. Quand j’ai ouvert ma salle, la pratique était récente. Mais l’événement en tant que tel, réservé à une élite, ne m’attire pas… Nous ne sommes pas dans cette démarche-là.»

(Photo Roc Evasion Namur)

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