‘Ces entreprises qui font vivre le sport’. Euro de football, JO, Paralympics… : 2024 est une année sportive. L’opportunité de lever le voile sur des entreprises qui, de près ou de loin, touchent au sport. Durant cet été, nous vous convions à des découvertes tout à fait inattendues et incroyablement variées…
Aujourd’hui, rencontre avec Adrien Spineux, directeur de l’entreprise Devillers à Grâce-Hollogne.
Quelle est votre activité ?
«Nous sommes le spécialiste de référence en matière de création et d’entretien de pelouses, de terrains de sport et de parcours de golf. Apprivoiser le gazon naturel au fil des saisons, suivre les dernières innovations en matière de revêtement est notre métier. Nous développons ce savoir-faire depuis trente-cinq ans. Le gazon naturel haut de gamme pour des terrains de sport représente 90 % de notre activité. Nous sommes aussi constructeurs de terrains de sport. Notre savoir-faire est historique et on n’arrête pas d’évoluer.»
Comment en êtes-vous arrivé à travailler dans le secteur sportif ?
«L’entreprise a été créée par les frères Devillers, d’où le nom de la société. Cette activité s’est vite orientée vers les terrains de sport. Il y a une quinzaine d’années, l’entreprise Leidgens, spécialisée dans les aménagements extérieurs et jardins, a racheté Devillers. Si, au départ, la société était active dans l’aménagement d’espaces verts et la création de jardins, au fil des années, elle s’est spécialisée pour devenir la référence dans ce domaine sportif. Architecte urbaniste, j’ai d’abord travaillé un an comme architecte paysagiste et chef de chantier chez Leidgens. À trente-cinq ans, cela fait huit ans que je suis chez Devillers.»
Quelles sont vos références ?
«Nous en avons pas mal, comme le centre d’entraînement national des Diables Rouges à Tubize. Nous travaillons au Standard de Liège depuis une vingtaine d’années. Nous sommes dans la maintenance au jour le jour, dans l’entretien et la rénovation du terrain de Sclessin. Le contrat a été prolongé récemment pour quatre ans. Nous sommes également présents au club de foot d’Eupen. Nous avons réalisé le terrain de l’Académie de golf de Beaufays. Un chantier mené en un an et demi. Depuis 2020, nous avons construit au total quatre terrains. De gros budgets. Nous avons créé il y a quatre ans les deux premiers terrains de tennis en gazon naturel, à Grâce-Hollogne, à deux kilomètres de l’entreprise. David Goffin est venu s’y entraîner, ainsi que plusieurs autres champions, en vue de Wimbledon. Nous sommes nommés pour les prochaines Gazelles 2024 de Trends-Tendances.»
Comment appréhendez-vous le monde sportif ? Quelles sont vos spécificités ?
«Pour moi, il existe deux façons d’appréhender le monde sportif, selon qu’il s’agit de terrains professionnels ou de terrains amateurs. Pour ces derniers, cela passe souvent par les marchés publics, alors que le monde du sport professionnel est davantage du secteur privé. Deux angles d’attaque différents. Les relations de confiance sont importantes, mais c’est finalement le rapport qualité/prix qui l’emporte. Le gazon a besoin de beaucoup d’attentions, de machines particulières. Nous travaillons avec le gazon naturel à usage sportif et, en Belgique, il n’y a pas beaucoup de spécialistes en la matière. C’est un secteur de niche.»
Tirez-vous une satisfaction particulière de fournir des produits et services dans ce secteur ?
«Oui, car le terrain de football, c’est l’outil du joueur. Même si, de temps en temps, les moyens ne sont pas là au niveau sportif… Pareil pour le golfeur. Nous sommes au centre de l’attention.»
Quelle est votre plus-value ?
«En tant qu’entreprise wallonne, notre plus-value, c’est la qualité de nos hommes, entre 25 et 35 personnes, notre expertise et la qualité de nos machines.»
(Photo Devillers)
