Le nouveau règlement européen des piles et batteries est entré en vigueur le 18 février dernier, et il est très ambitieux. D’ici 2032, la Belgique devra avoir récolté et recyclé sept fois plus de batteries Li-ion qu’elle ne le fait déjà. Comment ? En intensifiant et en ciblant les collectes, en soutenant le réemploi des cellules de Li-ion… Et d’autres pistes sont aussi à l’étude. La Belgique peut compter sur Bebat en tant qu’acteur incontournable.
Vélos, voitures, outillage, portables, ordinateurs, batteries domestiques : les batteries Li-ion sont devenues omniprésentes dans notre univers. Les chiffres en attestent : « En moins dix ans, sans compter les voitures électriques, ce marché a presque triplé, passant de 25 % en 2014 à 68 % en 2023 » explique Fatima Boudjaoui, Communication Manager chez Bebat. « En adoptant ce nouveau règlement plus qu’ambitieux, l’Europe envoie un message clair : nous devons faire mieux, et faire plus».
Ce qui relève du bon sens sur le plan écologique représente un défi presque irréalisable pour les pays membres, du fait des batteries Li-ion, car l’Europe se base sur une estimation de la durée de vie de ces batteries à 3 ans, alors qu’elle est en réalité beaucoup plus longue. Cela fausse donc le taux de collecte, tout comme d’autres facteurs. Par exemple, certaines de ces batteries quittent le pays lorsqu’elles sont en fin de vie. Nous sommes en train de passer au crible ce phénomène de ‘fuite’ ». L’autre particularité de ces batteries, c’est que 90% d’entre elles sont directement intégrées dans les appareils : les consommateurs ne savent pas les enlever comme on le fait pour les piles classiques, « ce qui complique encore un peu plus leur collecte.
La Belgique, très bonne élève !
Voilà autant d’éléments à prendre en considération par Bebat, qui joue un rôle majeur dans cette mission de REP (Responsabilité Élargie des Producteurs), en proposant différentes solutions aux producteurs pour assurer leurs obligations de reprise. Les engagements précédents de l’organisme ont déjà fait leurs preuves depuis plusieurs années, permettant à la Belgique de dépasser largement l’objectif minimum de 45% imposé par l’Europe, avec un taux de 59% en 2022. « L’impact des batteries Li-Ion est tel que nous allons devoir redoubler d’efforts et nous montrer créatifs », indique Fatima Boudjaoui.
Pour la législature 2024-2029, Bebat va implémenter des formes de collecte innovantes pour capter ces batteries, et initie également de nouvelles collaborations avec son homologue des appareils électriques et électroniques. L’organisme analyse aussi le phénomène d’exportation des batteries Li-ion en fin de vie : « Nous suivons le chemin que prennent ces batteries lorsqu’elles quittent le pays. Nous aurons ainsi une idée claire et chiffrée de leur cheminement, ce qui permettra la prise de mesures ciblées ».
Quant aux batteries usagées collectées en Belgique : « Elle sont toutes acheminées vers le centre de tri à Tirlemont où elles sont regroupées en en fonction de leur famille chimique, puis elles sont envoyées chez un recycleur qui récupère les matières premières. Pour la première fois, la réglementation européenne introduit le réemploi des batteries. C’est une bonne chose. Nous effectuons déjà des tests. Nous démantelons les batteries Li-ion pour extraire les modules ou les cellules qui sont ensuite passées au crible. Nous examinons la possibilité de remettre sur le marché celles qui peuvent encore être utilisées, sans passer par la case recyclage ». De nombreux projets de réutilisation de ces batteries voient le jour. Bebat a d’ailleurs soutenu des initiatives de start-ups qui lancent des projets de réemploi, en fabriquant de nouvelles batteries de stockage d’énergie qui, par exemple, alimentent une pompe à eau permettant de dépolluer le sol, ou du matériel de signalisation de chantiers sur les autoroutes. Cela illustre parfaitement la mise en pratique de la REP dans l’économie circulaire, sur laquelle reposent les actions de Bebat.
Bebat : Walstraat 5 – 3300 Tienen
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Infos : www.bebat.be