Les fédérations patronales FEB, VOKA, AKT et BECI confirment leur soutien à la conclusion d’un accord commercial entre l’Union Européenne (UE) et le MERCOSUR. L’UE est actuellement le deuxième partenaire du MERCOSUR en termes de biens. L’accord couvre 1/5e de l’économie mondiale et contribuerait à la croissance économique et à l’emploi, au bénéfice de 750 millions de personnes dans les deux régions. Il s’agit selon le fédérations d’une occasion unique de conclure un accord avec une région naturellement protectionniste.
Rappelons l’analyse d’impact sectorielle réalisée par le SPF Economie en 2021, qui met en évidence de nombreux avantages et opportunités pour différents secteurs belges.
Sur le plan offensif, l’accord prévoit de réductions tarifaires significatives et des réductions des barrières non tarifaires. Avec l’élimination des droits de douane sur 91 % des biens importées de l’UE, ces mesures stimuleront considérablement les échanges commerciaux entre l’Union européenne, la Belgique et les pays du MERCOSUR.
Marchés publics
L’accord permettra également aux entreprises belges de soumissionner plus facilement aux marchés publics dans les pays du MERCOSUR, sur un pied d’égalité avec les entreprises locales, en particulier dans le cadre d’appels d’offres publics. L’accord facilite également l’accès au marché du MERCOSUR pour plusieurs prestataires de services belges.
En outre, sur le plan défensif, l’accord comprend également des mesures de sauvegarde spécifiques pour protéger – si nécessaire – les secteurs potentiellement plus vulnérables. En outre, les importations étrangères devront évidemment continuer à se conformer aux normes et standards de l’UE applicables pour accéder au marché unique de l’UE.
Compte tenu du contexte géopolitique de plus en plus tendu, notamment l’influence croissante de la Chine en Amérique latine, la guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie, ainsi que la récente réélection de Donald Trump, cet accord contribuera également à la nécessaire diversification des flux d’exportation et d’importation. De plus, l’échec de cet accord pourrait conduire à une réorientation des pays du MERCOSUR vers d’autres partenaires, ce qui serait préjudiciable à la fois à l’UE et à la Belgique.
Si la Commission européenne décide de scinder l’accord, la partie strictement commerciale de l’accord UE-MERCOSUR devrait être ratifiée par le Parlement européen (composé de 720 représentants directement élus) et par le Conseil (représentant les 27 États membres). Il s’agirait d’une application stricte des traités de l’UE, la politique commerciale européenne étant une compétence exclusive de l’Union européenne.
La FEB, AKT, le VOKA et BECI jugent l’accord positif et soulignent l’opportunité unique de le conclure dans un contexte géopolitique en pleine mutation, caractérisé par des tensions commerciales croissantes et la nécessité d’une diversification des échanges.
Par conséquent, les fédérations d’employeurs, au nom de leurs membres, appellent l’ensemble des autorités compétentes du pays à adopter une attitude constructive et nuancée au sujet de l’accord UE/MERCOSUR, à la lumière de ses nombreuses retombées positives escomptées, pour de multiples secteurs importants de l’économie belge.
(Photo Pixabay)