Petites ou grandes, méconnues ou déjà connues, des entreprises modifient leur dénomination, à l’instar d’AKT – CCI LVN. Notre galerie de portraits dévoile les coulisses de ces changements, et leurs nombreuses conséquences. A découvrir avant de se lancer ! Aujourd’hui, rencontre avec Julien Modave, directeur général de Qu4tre.
Pourquoi avez-vous changé de nom ?
« RTC, né en 1977, a changé plusieurs fois d’identité. Au 21e siècle, il est temps qu’on se mesure à d’autres types de médias numériques. On avait besoin de trouver un nouveau nom pour un nouveau souffle. Modernité et proximité étaient nos deux balises. »
Comment l’avez-vous fait ?
« Nous avons travaillé pendant deux ans avec une agence de rebranding, Minale Design Strategy. Nous avons établi un cahier des charges. L’agence a d’abord travaillé avec une réflexion en interne afin d’identifier les points forts et les faiblesses de l’entreprise. Ensuite, ils ont placé le média dans un contexte, avec les concurrents potentiels. Enfin, nous avons imaginé un nouveau nom. »
Pourquoi le choix de ce nom ?
« Nous avons identifié quatre valeurs : connecté, pertinent, ardent et en mouvement. On est sur un territoire de 55 communes qui ont pour point commun un code postal commençant par 4. Les jeunes aiment les acronymes et les chiffres. Pourquoi pas 4 en lettres ? Pour donner de la personnalité à ce mot, le A a été changé en 4. »
Qu’est-ce que cela change pour l’entreprise ?
« C’est un moment clé. Pour le personnel, c’est le nouvel étage d’une fusée en décollage. Il y a quelques années, Philippe Miest, mon prédécesseur, et Philippe Malburny, ancien rédacteur en chef, étaient arrivés pour transformer l’entreprise et lui donner un coup de jeune. Aujourd’hui, avec la nouvelle rédactrice en chef, Nathalie Evrard, (et lui-même, 47 ans, NDLR), on redonne un coup mobilisateur pour que les équipes se sentent impliquées et motivées dans un nouveau projet. C’est très excitant de porter une nouvelle marque. »
Combien cela a-t-il coûté ?
« On vient de prendre pied dans le 21e siècle avec une architecture de marques déclinées en quatre couleurs différentes, avec un relifting complet des émissions et le lancement de cinq nouvelles, une nouvelle app, des podcasts, un deuxième nouveau studio. Cette nouvelle marque apporte tellement de nouveautés que ce n’est pas cher payé. »
Quel a été l’impact notamment sur le personnel ?
« L’impact en interne est positif. Le personnel est enthousiaste. Ils ont participé à la recherche de cette nouvelle marque. Il y a eu des brainstormings, on leur a demandé leur avis. On a travaillé avec certains d’entre eux plus spécialisés dans l’infographie. Comme ils ont été impliqués, ils n’ont pas été surpris. Changer de marque, c’est toujours prendre un risque, mais on sait qu’en général, l’effet de nouveauté apporte entre 7 et 15 % de trafic supplémentaire sur de nouvelles marques. »
Comment avez-vous communiqué avec les fournisseurs, les clients, le grand public ?
« Lors de la double soirée de présentation, nous avons invité le monde politique et économique à la Cité Miroir et les Liégeois au Réflektor. »
Quelle est l’importance d’un bon logo, notamment pour la visibilité ? « Un bon logo est essentiel, la couleur orange traduit le dynamisme et l’optimisme. Le graphisme est important. Une fois qu’on a repéré l’accident graphique, le 4 à la place du A, on le trouve subtil. »
Êtes-vous satisfait de ce changement ?
« Ravi. »
Que recommanderiez-vous à une entreprise qui voudrait changer de nom ?
« D’abord se poser des questions : qui est-on ? Vers où va-t-on ? Qu’est-ce qu’on veut devenir ? Ensuite, être accompagné par une entreprise qui a les reins solides et est capable de comprendre les étapes à franchir. Parce que le chemin est long. »