Petites ou grandes, méconnues ou déjà connues, des entreprises modifient leur dénomination, à l’instar d’AKT – CCI LVN. Notre galerie de portraits dévoile les coulisses de ces changements, et leurs nombreuses conséquences. A découvrir avant de se lancer ! Aujourd’hui, rencontre avec Thomas Pirmez, CEO de One Refractories.
Pourquoi avez-vous changé de nom ?
« Notre entreprise a été créée en 1925 par mon arrière-grand-père. Jusqu’il y a peu, elle s’appelait ECTP pour Exploitation de Carrières de Terres Plastiques. Quand j’ai rejoint l’entreprise en 2012, j’ai développé les marchés à la grande exportation. Le nom de l’entreprise était difficile à expliquer et le mot ‘Plastiques’ n’était pas compris, notre secteur d’activité étant le réfractaire. Au départ, la famille possédait des carrières d’où on extrayait de l’argile, une terre plastique. Quand, dans les années 40, on a découvert, autour de cette terre, du sable réfractaire, notre activité s’est développée dans le réfractaire. Au fil du temps, la terre d’argile n’était plus utilisée. Il fallait changer de nom, ce que nous avons fait en novembre 2023. »
Comment l’avez-vous fait ?
« Nous avons trouvé le nom nous-mêmes et, pour le reste, nous avons été accompagnés par Clin d’œil Studio graphique que je recommande chaleureusement. »
Pourquoi le choix de ce nom ?
« Nous réalisons des substrats destinés à la fabrication de bétons réfractaires. Nous achetons des matières premières partout dans le monde pour fabriquer du béton résistant aux très hautes températures à destination de différents secteurs (sidérurgie, fours à chaud, cimenteries, pétrochimie…). J’ai repris la direction de l’entreprise en 2021 et j’ai encore davantage développé notre société en Europe et hors Europe. One Refractories se comprend facilement à l’étranger. »
Qu’est-ce que cela a changé pour l’entreprise ?
« Nous exportons déjà en Chine, au Pakistan, en Asie du Sud-Est, au Moyen-Orient, à Madagascar, en Amérique du Sud… Même s’il y a eu des questionnements, on ressent vraiment que nos clients sont satisfaits qu’il y ait une continuité dans l’entreprise, que cela bouge dans le bon sens. Le client est généralement très content du changement, du renouveau, du dynamisme. Même les sociétés qui ont cent ans d’existence doivent pouvoir s’adapter et constamment se remettre en question. On se modernise en gardant la tradition. »
Combien cela a-t-il coûté ?
« Sans compter le temps qu’on y a passé nous-mêmes, la totalité nous a coûté entre 10 et 15 000 euros avec le changement de documents, d’adresses mails, de logo, de l’enseigne… »
Quel a été l’impact sur le personnel ?
« L’impact a été très positif. Nous sommes une vingtaine de personnes et tout le monde a participé. »
Comment avez-vous communiqué auprès des fournisseurs, des clients ?
« Nous avons envoyé trois séries d’emails pour annoncer officiellement le changement de nom. En même temps, on a posté une vidéo sur LinkedIn. On a refait toutes nos brochures. Cela a été assez vite et très bien fait. »
Quelle est l’importance d’un bon logo, notamment pour la visibilité ?
« Les couleurs sont super importantes. Dans notre nouveau logo, on retrouve un peu de l’ancien logo, mais modernisé. On a adapté les couleurs de l’ancien logo pour faire le nouveau de manière actuelle. On ne voulait pas perdre le client, on voulait lui montrer qu’il y avait une continuité dans l’histoire de l’entreprise. »
Êtes-vous satisfait de ce changement ?
« Très satisfait. »
Que recommanderiez-vous à une entreprise qui voudrait changer de nom ?
« Il faut une bonne raison de changer de nom, ne pas le faire à la légère, sur un coup de tête. Il faut que l’histoire continue à vivre aujourd’hui en s’appuyant sur les acquis du passé. »