Il y a un an, le gouvernement fédéral a étendu le système des flexi-jobs. Désormais, outre les secteurs traditionnels tels que l’horeca et la distribution, il est également possible d’exercer un petit boulot dans de nombreux autres secteurs, y compris les pompes funèbres et la logistique. Une enquête d’Acerta montre que l’élargissement du champ d’application est bien accueilli. Certes, la majorité des flexi-jobs sont toujours dans les commissions paritaires où ils étaient déjà autorisés depuis un certain temps, notamment dans l’horeca, où près d’un quart (23,4 %) des travailleurs occupent un flexi-job. Dans les secteurs plus récents, la tendance la plus frappante est observée dans les entreprises de pompes funèbres. Alors que cela ne fait qu’un an que les flexi-jobs y sont possibles, cette forme d’emploi concerne déjà plus d’un quart (26,1 %) des collaborateurs de ce secteur. Dans le secteur du transport et de la logistique, le chiffre est de 8,4 %.
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Ce qui ressort également des chiffres, c’est que l’expansion des flexi-jobs à de nouveaux secteurs a provoqué un pic dans le nombre de personnes plus âgées ayant un petit boulot. Par rapport à l’année dernière, le nombre de travailleurs âgés de 55 à 64 ans ayant un petit boulot a augmenté de 12 %, tandis que dans la tranche d’âge des plus de 64 ans, l’augmentation est même de 27 % en un an. Pas moins d’un travailleur flexi-job sur cinq est actuellement âgé de plus de 65 ans. Le groupe le plus important de travailleurs flexi-job reste celui des 25-34 ans, avec une part de 27,9 %, mais cela s’explique par le fait qu’ils constituent également le groupe le plus important de l’ensemble de la population des travailleurs.
Avec la dernière modification du système des flexi-jobs au début de 2024, un plafond de revenu a également été fixé à 12 000 euros/an, mais pas pour les pensionnés. Toutefois, depuis le 1er janvier 2025, un plafond de revenus s’applique aux pensionnés qui ont pris une pension anticipée et n’ont pas encore atteint l’âge légal de la pension de 66 ans et qui ont travaillé moins de 45 ans au moment de leur départ à la pension. Il n’est pas illogique que les plus jeunes travailleurs flexi-job y réfléchissent à deux fois. Non seulement la plupart des travailleurs flexi-job plus âgés ne sont pas confrontés à des contraintes financières, mais l’extension du champ d’application leur offre également des possibilités dans un plus grand nombre de secteurs. Il reste à voir quel sera l’effet de l’augmentation de l’âge de la pension et du nouveau plafond salarial sur les personnes plus âgées qui ont pris leur pension anticipée : une pension plus tardive freinera-t-elle l’enthousiasme pour les flexi-jobs ? Pour l’instant, nous constatons que les pensionnés en perçoivent surtout les avantages, tant financiers que substantiels. En effet, un flexi-job permet de faire quelque chose de complètement différent, parallèlement à l’emploi fixe ou après la pension. Pour le marché du travail, les flexi-jobs permettent d’absorber les pics et les creux. Pour l’instant, les chiffres indiquent que les deux parties apprécient le système », conclut Amandine Boseret, experte juridique chez Acerta.
source : pixabay-motointermedia