
Le groupe Trasis, un des leaders mondiaux en médecine nucléaire, a annoncé des ventes de 72 millions d’euros en 2024, soit un record dans l’histoire de l’entreprise qui vient de célébrer ses 20 ans. Cette société familiale s’apprête à investir 70 millions d’euros dans de nouvelles infrastructures à Ans, à un kilomètre de son siège.
« Nous restons fortement mobilisés dans la lutte contre le cancer au niveau mondial » précise Gauthier Philippart, le cofondateur et CEO de Trasis. « Nous remercions les nombreux hôpitaux, sociétés pharmaceutiques et centres de recherche académiques qui nous ont à nouveau fait confiance. Nos solutions ont contribué au traitement de 4 millions de patients dans le monde en 2024. »
Plus de 700 emplois à terme !
Trasis a beaucoup recruté ces dernières années, passant d’une centaine à actuellement 380 collaborateurs, principalement basés à Ans mais aussi dans ses filiales en Amérique et en France. Le deuxième site devrait à terme générer 350 emplois supplémentaires, majoritairement manufacturiers.
La médecine nucléaire révolutionne particulièrement le domaine de l’oncologie. Elle joue un rôle crucial à la fois dans le diagnostic des cancers et le traitement de certains d’entre eux.
« Si les solutions Trasis se retrouvent dans les hôpitaux et centres de recherche du monde entier, les patients belges sont parmi les premiers à en profiter, notamment au CHU Liège, UZ Leuven, UZ Antwerpen, CHR Namur, Bruxelles Imaging Pharmacy (BIP), Institut Jules Bordet, UZ Gent, pour ne citer qu’eux », indique Jean-Luc Morelle, le co-fondateur et CTO de Trasis.
Recherche et développement
En 2025, Trasis lance la commercialisation d’un système de contrôle qualité tout-en-un « QC1 ». Issu de 8 années de recherche et développement, cet appareillage réalise jusqu’à 14 analyses en parallèle dans un système intégré et automatisé, là où il faut aujourd’hui plus de 7 appareillages différents. Grâce à cet outil, la production des médicaments radiopharmaceutiques est plus rapide, plus sûre et moins chère.
Friche industrielle
Ce sont de nouvelles unités de production qui seront construites à Ans sur une ancienne friche industrielle de 6 hectares, acquise à proximité de la gare d’Ans il y a quelques années. L’aménagement sera réalisé en deux phases : 40 millions d’ici 2027 et 30 millions d’ici 2030. D’ici 2027, de nouveaux bâtiments occuperont environ 8.000 m² au sol.
« Nous anticipons une croissance de notre activité, notamment pour la production d’ingrédients pour les médicaments radiopharmaceutiques » explique Gauthier Philippart. « Nous sommes une société familiale locale. Nous voulons participer activement à la réindustrialisation de notre région. Le site est multimodal car il est connecté à la gare d’Ans, au futur Busway (bus à haut niveau de service) et au RAVeL (voie verte, vélo route) – tant de moyens de mobilité douce qui faciliteront l’accès à nos collaborateurs, dont 80% proviennent de la région liégeoise et 40% habitent à moins de 10 km du site. Nous investissons en Belgique pour partir à la conquête de nouveaux segments de marchés à l’exportation, toujours au service de la vie et de la santé ».
Trasis s’impose ainsi de plus en plus en région liégeoise comme un acteur incontournable de ce secteur.
(Photo Trasis)