
Simple ambition esthétique ou moteur de créativité et d’innovation, ou encore vecteur de croissance : le design se répand dans le monde économique. La preuve avec une galerie de portraits éclairants sur la multitude de facettes déclinées au sein des entreprises. Une sélection effectuée en collaboration avec Wallonie Design. Aujourd’hui, rencontre avec Maxime Valençon, administrateur délégué de Maison Valençon.
Quelle est votre activité ?
« Maison Valençon est une société de fabrication artisanale de gaufres et de petites pâtisseries. J’ai racheté l’entreprise Avigauf en 2021. Notre entreprise est familiale et l’atelier est artisanal. »
Qu’est-ce qui vous a motivé à faire appel à un designer pour votre entreprise ?
« Auparavant, la société s’appelait Avigauf parce qu’à l’époque, elle vendait des oeufs. Je voulais donner un côté premium à la marque et donner un sérieux coup de jeune à l’image de l’entreprise. »
A quel designer avez-vous fait appel ?
« J’ai travaillé avec Luc Vandensteene de l’agence de communication Ex Nihilo. Nous avons décidé de renommer la marque Maison Valençon. Un nom qui sonne bien avec une nouvelle identité forte. Pour Luc, les logos et les packagings doivent correspondre à la qualité des produits, ce qui n’était pas le cas jusque-là. »
Avez-vous rencontré des défis au cours de votre collaboration ?
« Au début, oui, avec le logo. On ne savait pas ce qu’on voulait, on avait un peu de mal à trancher. Luc en avait proposé beaucoup à l’époque. Enfin, il nous a proposé le logo actuel, avec un côté rétro et la forme d’une galette. Là, j’ai eu un coup de coeur. »
Le design a-t-il fait la différence ?
« On a vu une différence du point de vue des ventes. Elles ont augmenté de 5 à 10 % avec le nouveau packaging. On a vu surtout une différence par rapport à l’identité de marque. Maison Valençon est un peu plus connue, les gens savent de quoi on parle. »
Cet investissement est-il à vos yeux rentabilisé ?
« C’est toujours difficile à calculer. Cela fait déjà trois ans qu’on a réalisé ce changement et, oui, c’est rentabilisé. Le logo ne nécessitera pas de rafraîchissement avant de nombreuses années. Le coût est amorti sur une longue période et, finalement, il est proche de zéro. »
Comment le design a-t-il impacté la satisfaction de vos clients ?
« Comme notre clientèle est la grande distribution, c’est difficile d’estimer la satisfaction du consommateur final. Mais quand on en parle autour de nous, on voit qu’on a réussi à matcher avec une clientèle un peu plus jeune. Je pense que c’est dû au fait d’avoir redynamisé la marque et tout ce qu’il y a autour. »
Le design a-t-il une influence sur votre image de marque ou votre communication ?
« Nous avons à présent une identité remarquable. Je fais appel à Luc chaque fois qu’un nouveau projet se présente. L’un et l’autre, nous nourrissons notre réflexion. »
Pensez-vous encore recourir au design pour vos prochains projets ?
« Oui, car nous allons déménager dans une nouvelle usine à Retinne, dans le courant de l’année 2026. Notre atelier de production est devenu beaucoup trop petit. Nous sommes 15 personnes et le chiffre d’affaires a beaucoup augmenté, le volume aussi. Nous avons à nouveau travaillé ensemble, Luc et moi, lorsque j’ai repris la marque de sucrerie C du Belge à Retinne. On a effectué le même travail. On a retravaillé le logo, les packagings, pour obtenir quelque chose de plus dynamique, plus chouette, et qui ressemble à Maison Valençon. Le but est d’installer les deux structures au même endroit. On souhaite mettre en avant la visibilité de l’usine par des logos sur la façade et aussi le fait que ce sont des produits belges. C’est important pour nous. Notre collaboration est une réelle plus-value pour l’entreprise. »