Un peu plus de deux mois après les intempéries, la Chocolaterie Galler reprend le dessus.Les dégâts mesurés au sein de la chocolaterie étaient énormes. Un atelier ravagé, des matières premières jetées, des machines hors d’usage… Un coût équivalent à 12 millions d’euros. Pourtant, un peu plus de deux mois après les intempéries, la Chocolaterie Galler reprend le dessus.
L’élan de solidarité national dont la chocolaterie a bénéficié a été incroyable, tant au nord qu’au sud du pays. Grâce au soutien de plusieurs confrères wallons et flamands, la chocolaterie a pu relocaliser son activité, pour garantir sa production cacaotée. En Flandre, chez Cavalier, Bâtons, Mini-bâtons et Rawetes seront produits par les artisans Galler avec leurs propres matières premières, selon leurs propres recettes traditionnelles. À Andenne, c’est Fournipac, une entreprise de travail adapté, qui met à disposition des locaux permettant aux pâtissières de Galler de fabriquer les célèbres gaufres au praliné, au sucre, et différents massepains. Les équipes ont alors dû s’adapter à cette nouvelle situation et accepter, de bon cœur, de déménager quelques jours par semaine pour assurer leur travail le plus normalement possible. C’est aussi à Prouvy, dans la province du Luxembourg, qu’une partie de la production sera prise en main. Dans les ateliers du chocolatier François
Deremiens, les pralines, truffes et orangettes seront préparées avec passion par les chocolatiers Deremiens et Galler.
Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, une partie du site de Vaux-sous- Chèvremont a pu être réhabilitée pour accueillir l’emballage des différentes productions.
Ces solutions temporaires permettent non seulement à la chocolaterie de continuer à approvisionner les amateurs de la marque mais aussi à son personnel de reprendre le chemin du travail. Malgré quelques adaptations dans la gamme, on peut dire que la Chocolaterie Galler a enfin pu relancer sa production. Et même si les coûts de production seront supérieurs aux coûts habituels, la Chocolaterie Galler n’augmentera pas ses prix.
Soutien financier
Tout cela ne s’est pas mis en place les bras croisés. Depuis plusieurs semaines, la Chocolaterie a remué ciel et terre pour se maintenir à flot. Des appels d’urgence aux fournisseurs et des discussions avec ses partenaires financiers ont été nécessaires pour sauver l’entreprise. Et très vite, un accord a été trouvé. La Chocolaterie Galler a obtenu le support des banques à hauteur de 4 millions d’euros. Les actionnaires, quant à eux, injecteront 5 millions d’euros dans le capital de l’entreprise. Cette opération financière augmentera de 40 % le poids des actionnaires belges, qui est composés de Noshaq, Invest for Jobs, d’entrepreneurs wallons et du management.