Securex lance l’indice de mobilité, développé en collaboration avec Vias – l’institut de la connaissance pour la mobilité et la sécurité routière – et soutenu par le gouvernement fédéral. Grâce à l’indice de mobilité, les entreprises se voient attribuer un score de mobilité, calculé sur base des déplacements domicile-travail de leurs travailleurs et des émissions de CO2 qui en découlent. Ce score aide les entreprises à comprendre où elles en sont dans leur transition vers des solutions de mobilité plus durables.
L’indice de mobilité en guise de guide
L’indice de mobilité permet d’analyser les déplacements domicile-travail des travailleurs au sein d’une entreprise et de les comparer ensuite aux objectifs de mobilité régionaux de la Flandre, la Wallonie et de Bruxelles. Ces objectifs constituent une première étape vers une mobilité plus durable, également nommée “transfert modal”.
Grace à cet indice de mobilité innovant de Securex, élaboré en collaboration avec Vias et avec le soutien du gouvernement fédéral, les entreprises ont un aperçu clair de leur « score » et de leur degré d’alignement avec les objectifs fixés.
L’indice de mobilité est issu de l’appel à projet « Shift your mobility » au travers duquel le SPF Mobilité et Transports soutient les entreprises qui collaborent au transfert modal en développant des produits et des services innovants.
“Cet appel à projet tombe à pic,” déclare Koen de Vos, Director Innovation chez Securex. “Depuis la nouvelle réglementation fiscale, nous observons une augmentation significative du nombre de questions de la part des entreprises concernant l’écologisation de leur flotte de véhicules de société. Mais lorsqu’il s’agit de durabilité des modes de déplacement domicile-travail, il faut non seulement les rendre plus écologiques mais aussi les réduire et opter pour une transition. Cela n’est pas toujours facile à saisir pour les entreprises. Avec l’indice de mobilité, Securex lance un outil de mesure qui leur permet d’avoir une vision plus large et accessible.”
Annelies Develtere, responsable des recherches sur la mobilité durable à l’institut Vias : “Les déplacements domicile-travail représentent environ un tiers de nos déplacements à l’heure de pointe le matin et contribuent à 40 % du nombre total de morts sur les routes. En tant qu’institut de la connaissance pour la mobilité et la sécurité routière, il nous est essentiel de soutenir la transition vers une mobilité plus sûre et plus durable. L’indice est un outil pertinent pour objectiver le degré de durabilité des déplacements des travailleurs vers leur lieu de travail. Grâce à cette connaissance, les entreprises peuvent ensuite prendre des mesures ciblées.”
Le score de mobilité calculé sur base des émissions de CO2 tout au long du cycle de vie du moyen de locomotion
La force de cette solution est qu’elle combine une analyse approfondie à un résultat facilement interprétable ; le score de mobilité individuel.
Ce score de mobilité est calculé sur base du CO2 émis par les différents moyens de locomotion tout au long de leur cycle de vie. Cela prend donc en compte les émissions causées par la production, l’utilisation ainsi que le traitement ou le recyclage en fin de vie du moyen de transport. Pour ce calcul du CO2, des sources scientifiques internationalement reconnues ont été utilisées, associées à un modèle de calcul validé par Vias.
Le score total par entreprise est ensuite converti en un score simplifié, avec 10 comme valeur cible. Un score de 10 indique que les émissions de CO2 se rapprochent des objectifs régionaux. Les entreprises dont le score est inférieur ont donc de la marge de manœuvre pour intégrer davantage d’options plus durables dans leur politique de mobilité, telles que la mise en place d’un télétravail structurel ou en encourageant les déplacements à vélo par le biais d’initiatives telles que la location de vélos ou cash4bike.
Exemple fictif
Une PME wallonne emploie dix travailleurs. Neuf d’entre eux se rendent au travail en voiture, une à vélo. L’indice de mobilité de cette PME est de 2,9 bien en deçà de l’objectif de 10. En fonction du contexte de l’entreprise et des travailleurs, il existe plusieurs manières d’augmenter sensiblement ce score.
Si la situation géographique de l’entreprise ne permet pas aux travailleurs de se rendre sur place en utilisant les transports publics, il est possible d’envisager la location de vélos. De nos jours, il existe un vélo pour chaque type d’utilisateur : du sportif qui doit parcourir de plus longues distances, au parent qui déposera d’abord les enfants à l’école et optera donc davantage pour un vélo cargo. Lorsque deux travailleurs de cette PME passent de la voiture au vélo, le score passe à 8,8, soit un peu plus que la valeur cible. De plus, cela permet également d’optimiser le salaire du travailleur.
Si le vélo n’est pas une option, autant se tourner vers les transports en commun, voire même considérer le télétravail. Si un salarié de l’entreprise venait travailler en transports en commun et que tous les employés télétravaillaient un jour par semaine, un score de 8,2 serait atteint.
L’essentiel à retenir ici est qu’il n’existe pas de mesures universelles. Il est donc crucial d’impliquer les travailleurs dans cette transition, afin que ces mesures bien intentionnées atteignent leur objectif.
Une PME wallonne emploie dix travailleurs. Neuf d’entre eux se rendent au travail en voiture, une à vélo. L’indice de mobilité de cette PME est de 2,9 bien en deçà de l’objectif de 10. En fonction du contexte de l’entreprise et des travailleurs, il existe plusieurs manières d’augmenter sensiblement ce score.
Si la situation géographique de l’entreprise ne permet pas aux travailleurs de se rendre sur place en utilisant les transports publics, il est possible d’envisager la location de vélos. De nos jours, il existe un vélo pour chaque type d’utilisateur : du sportif qui doit parcourir de plus longues distances, au parent qui déposera d’abord les enfants à l’école et optera donc davantage pour un vélo cargo. Lorsque deux travailleurs de cette PME passent de la voiture au vélo, le score passe à 8,8, soit un peu plus que la valeur cible. De plus, cela permet également d’optimiser le salaire du travailleur.
Si le vélo n’est pas une option, autant se tourner vers les transports en commun, voire même considérer le télétravail. Si un salarié de l’entreprise venait travailler en transports en commun et que tous les employés télétravaillaient un jour par semaine, un score de 8,2 serait atteint.
L’essentiel à retenir ici est qu’il n’existe pas de mesures universelles. Il est donc crucial d’impliquer les travailleurs dans cette transition, afin que ces mesures bien intentionnées atteignent leur objectif.
En quoi le score est-il utile aux entreprises ?
L’indice de mobilité est un outil puissant permettant aux entreprises de mesurer et d’améliorer leurs efforts en matière de mobilité durable.
Il n’est pas seulement important dans le contexte de la responsabilité sociétale des entreprises, car il a également un effet positif sur l’attractivité en tant qu’employeur.Joëlle Boutefeu, Senior Consultant RH chez Securex : “Dans un contexte de “guerre des talents”, les solutions de mobilité flexibles et durables constituent un pilier important du package salarial. Il s’agit à la fois d’optimiser le salaire et d’offrir de multiples options qui permettent aux travailleurs d’opter pour l’option de mobilité idéale convenant à leur situation et à leurs besoins spécifiques. Cela peut avoir un effet positif sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée des travailleurs. “
Cartographier les points faibles
L’indice de mobilité pourrait également devenir, à l’avenir, un outil permettant aux employeurs de faire part aux décideurs politiques de leurs difficultés. Pensez, par exemple, à la nécessité d’améliorer l’accès aux transports publics ou de rendre les pistes cyclables plus sûres, pour offrir aux travailleurs plus d’options durables que la voiture pour se rendre au travail.
Koen De Vos : “L’indice n’est pas seulement utile aux entreprises, de façon individuelle, pour obtenir un score et des conseils personnalisés. A terme, il pourrait aussi devenir un outil plus large pour cartographier les déplacements domicile-travail au niveau des entreprises en Belgique. Il deviendra alors un indicateur très intéressant pour les décideurs politiques qui pourront constater à quel point la réalité des citoyens rejoint celle de leurs objectifs.”
photo-Pixabay-J.Henning