La Belgian Restaurants Association s’est présentée au grand public ce lundi 28 octobre. Présidée par Yves Mattagne, la B.R.A est portée par une trentaine de chefs ou patrons issus des trois régions du pays. Ces membres fondateurs lancent un appel à leurs collègues. Ils entendent défendre les intérêts de tous les restaurateurs, contribuer à l’amélioration des conditions de travail du secteur et œuvrer à la reconnaissance accrue des talents ou investissements qui ont assis la réputation de notre patrimoine culinaire. Mais les Belgian Restaurants insistent aussi sur l’urgence à soutenir un secteur menacé.
La crise
Pour le vice-président Frank De Meulder, « les années de crise ont fragilisé les brasseries, traiteurs et restaurants de qualité. Un d’entre eux ferme chaque jour ». Ce constat inquiétant est confirmé par Philippe Limbourg, directeur du guide Gault&Millau. En un an, plus de 50 établissements parfois biencotés ont été rayés de la carte. Soit un par semaine !
La passion du métier
La Belgian Restaurants Association est composée de chefs qui sont autant de patrons qui connaissent le métier. Ils sont obligés de constater la dégradation des conditions de travail touchant employeurs comme employés. Ceci alors qu’on n’a jamais autant parlé de la restauration belge sur le plan international. Terre d’accueil pour fins gourmets, notre pays est incapable de donner un réel avenir à des adresses qui sont les vitrines d’un savoir-faire. Outre l’impact pour notre économie et notre tourisme, des dizaines de milliers d’emplois pourraient être concernés par ce laisser-aller. Et chaque restaurant qui disparaît emporte avec lui une histoire et une passion. Ces lieux de vie contribuent pourtant à l’optimisme d’une société.
Le besoin de représentation
Le président Yves Mattagne s’est dit réjoui de l’accueil favorable réservé à la Belgian Restaurants Association. Selon lui, « la B.R.A. pourra fédérer rapidement plus de 500 restaurateurs ». La priorité des Belgian Restaurants est la diminution structurelle des charges sociales pesant sur les salaires, et qui minent l’emploi. Cet état de crise justifie, selon eux, la création d’un groupement assurant une représentation spécifique des brasseries, traiteurs et restaurants.