- Leader du marché belge pour la fabrication et la commercialisation des bingos avec plus de 70 % de parts de marché
- Un jeune patron, de nouveaux produits, d’importants investissements
- Chiffre d’affaire de 6 millions d’euros en 2013 qui devrait être doublé en 2014
Jusque-là cadre commercial à la FN, Fabian Demoulin est devenu le nouveau propriétaire administrateur délégué de Splin SA. Il a racheté cette société à son beau-père, Alexis Dupuis, qui l’avait fondée en 1986 et inventé le premier bingo électronique à six cartes. Splin est active dans le développement et la fabrication de jeux et leader du marché belge pour la fabrication et la commercialisation des bingos et autres jeux connexes au marché du gaming. La société détient aujourd’hui une part de marché supérieure à 70 % en Belgique, soit 85 % de son chiffre d’affaires. « Notre position est quasi monopolistique aujourd’hui sur le marché belge, souligne Fabian Demoulin. Ces six dernières années, nous avons fortement augmenté nos parts de marché. Auparavant, nous avons exporté pas mal vers la France, les Etats-Unis et l’Italie, notamment. Nous sommes liés à un contexte légal et les machines sont ultra contrôlées. Quand la législation change, cela induit d’importantes modifications au plan technologique qui nous poussent à poursuivre, ou pas. Aujourd’hui, un important marché s’ouvre à nous en Espagne. Nous nous développons aussi en Europe de l’Est.»
Important département R&D
Pionnier dans le concept du bingo électronique, Splin est fier de son département R&D. «Une vingtaine de personnes y travaillent dont six ingénieurs. Même si la base du produit est là, il doit être continuellement adapté, amélioré. Non seulement pour répondre aux nouvelles législations, mais également par souci de renouvellement et pour améliorer la rentabilité.» La particularité de la société est de pouvoir développer des produits sur base d’un cahier des charges établi par le client avec lequel le département R&D élabore le fil rouge. «Nous avons développé de nouvelles machines utilisées dans des bureaux de PMU, ainsi que des machines d’amusement pour les cafés.» La société fabrique elle-même les bingos qu’elle commercialise. Cela nécessite l’assemblage de plusieurs milliers de pièces mécaniques et électroniques. La flexibilité de l’entreprise lui permet de produire de petites quantités de machines à des prix compétitifs. Elle dispose en interne des ressources nécessaires à la production d’un appareil adapté aux exigences du client et à la législation des pays dans lesquels les bingos sont exploités. «Nous vendons à des exploitants qui placent les machines dans des cafés. Nous ne sommes pas en concurrence avec eux.»
Chiffre d’affaires doublé en 2014
Splin emploie environ 25 personnes. En 2013, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros. «2014 devrait être une grosse année avec un chiffre d’affaires qui pourrait monter entre 10 et 12 millions d’euros.» En cause, une modification de la législation belge qui encadre la réglementation de l’utilisation des bingos. « Cela comprend un certain nombre de règles pour sécuriser la machine, adapter les protocoles de jeux de manière à protéger encore davantage les joueurs.» Toute la flotte belge, soit environ 8 000 machines dont plus de 6 000 ont été fabriquées par Splin, doit être mise à jour pour le 1er janvier 2015. «Cela implique beaucoup de travail, des investissements en ressources humaines pour le développement. Nous avons sorti des nouvelles machines que nous avons déjà très bien vendues, 800 depuis septembre dernier. L’objectif est de poursuivre sur cette tendance. Nous espérons en vendre le double durant l’année 2014, auquel s’ajoutent des milliers de bingos.» Et à plus long terme? «Nous avons des enjeux avec Internet. Il va falloir évoluer en ce sens dans les années à venir.»