Les entreprises remplacent chaque année des milliers d’ordinateurs. Dans le cadre de leur croissance, les entreprises doivent désormais pouvoir disposer de capacités de stockage plus importantes. Les anciens ordinateurs sont généralement jetés aux ordures. Ou, dans le meilleur des cas, expédiés par bateau vers les pays en développement. Peu de personnes réalisent qu’un grand nombre d’informations sensibles peuvent ainsi se retrouver entre de mauvaises mains. L’on part généralement du principe que les données contenues sur les disques durs ont été détruites. Jusqu’à ce que l’on s’aperçoive que les informations n’ont pas été entièrement supprimées des ordinateurs par manque de connaissance.
Merak, entreprise spécialisée de la gestion professionnelle d’archives, a récemment étendu son parc de machines pour la démagnétisation de disques durs et de bandes magnétiques. 20 000 euros ont été investis à cet effet dans 2 puissantes installations de démagnétisation capables d’effacer tous les supports magnétiques existants actuellement.
Merak a déjà pris ses dispositions. Les deux nouvelles machines génèrent un champ d’une puissance de 2.0 teslas ou 20 000 oersteds. La quantité d’énergie nécessaire pour supprimer complètement les signaux enregistrés sur des supports magnétiques est appelée « coercivité » et est exprimée en oersteds. Merak démagnétisait jusqu’à présent les supports magnétiques à traiter à l’aide d’un champ magnétique de 7500 oersteds. Étant donné que la coercivité des installations récentes augmente sans cesse, ce n’était plus suffisant. D’où l’achat de nouvelles installations.
« Nous avons par ailleurs opté pour des machines que nous pouvons mobiliser aussi bien dans nos propres bâtiments que chez le client lui-même » déclare Henrik Rooms, administrateur délégué. « Nous pouvons donc également nous déplacer et effacer les supports magnétiques concernés sur site. Tout dépend de la sensibilité des informations que nous sommes parfois amenés à traiter. »
À souligner : les équipements auxquels Merak recourt aujourd’hui ont été officiellement homologués par la NSA, l’agence nationale de sécurité américaine qui contrôle de manière rigoureuse la suppression des données classées « top secret ».