Wallonie

Lancement d’une communauté de business angels dans le secteur de la mode

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La réputation de la mode belge dépasse largement nos frontières, mais, pour subsister de collection en collection, les créateurs peinent à trouver les financements nécessaires à leur développement. Ils sont souvent également à la recherche d’accompagnement et de partage d’expérience entrepreneuriale et managériale. ST’ART, fonds d’investissement pour les entreprises créatives, et Be Angels, le réseau de business angels, tous deux actifs en Région de Bruxelles-Capitale et Région Wallonne, se sont associés pour constituer une communauté d’investisseurs qu’ils souhaitent sensibiliser et former aux spécificités d’investissement dans le secteur de la mode.

npenabsozjaxprjaipap8vbkcctbwndud5jo4u0-kd0haxmgfhnfz0eqt_nxxlvnkfsnmdqrjejn_0nmcc5a40Les sacs The Cookie Therapy, les chemises pour homme Saint Paul, et les lignes Jean-Paul Lespagnard sont les premiers investissements mode du fonds ST’ART, (dont les actionnaires sont la Région Wallonne, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la SRIB). Pour un euro investi par St’art, l’entreprise doit lever un euro en fonds privés, soit auprès des banques et investisseurs. La mode a généralement bien résisté à la crise et figure parmi les secteurs créatifs qui génèrent le plus d’emplois et de chiffres d’affaires. Pourtant, les investisseurs privés restent frileux face à un secteur dont ils ne connaissent pas les codes, un secteur constitué, comme l’ensemble des Industries créatives, de nombreux actifs immatériels dont la valorisation reste un exercice largement subjectif.

Be Angels reçoit régulièrement des projets à la recherche de capital et de valeur ajoutée provenant du secteur de la mode, et à travers la création de cette communauté de business angels intéressé(e)s à investir dans ce secteur, le réseau espère pouvoir répondre au mieux à cette demande dans un secteur très porteur.

Si Jean-Paul Lespagnard, orateur de ce premier rendez-vous, a pu bénéficier très tôt du soutien privé d’un acteur de la mode, il reste un cas rare dans le milieu. En outre, pour les jeunes marques le break even est souvent atteint moins rapidement que dans d’autres secteurs, et les besoins de financement sont permanents avec un fort effet cyclique (collections), de telle sorte qu’il est essentiel d’encourager les financeurs privés traditionnels à s’intéresser à cette industrie qui fait aussi notre fierté à l’échelle internationale et qui peut être source de rendements.

Pour le lancement des Learn&Invest in Fashion, une vingtaine de business angels du réseau Be Angels et investisseurs de tout horizon ont été conviés à rencontrer Isabelle Ginestet-Naudin, à la tête du fonds Mode et Finance, société d’investissement de capital risque pour les entreprises créatives du luxe, au sein du groupe BPI France, venue parler de son expérience d’investissement. Jean-Paul Lespagnard a quant à lui livré son regard de créateur sur le processus de développement d’une marque et la manière dont la mode a besoin de réinventer la chaîne de distribution depuis le créateur jusqu’au consommateur pour profiter au mieux et immédiatement de la communication virale autour des podiums de la Fashion Week. La communauté d’investisseurs en devenir se réunira environ quatre fois par an autour d’experts du marché de la mode, et à terme de créateurs en recherche de financement.

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Publication par communiqué de presse.
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