Aussi utiles que soient vos services, aussi compétents que soient vos collaborateurs, l’accès au financement demeure l’élément clé sans lequel votre société ne pourra durablement performer. Dans l’optique d’apporter de nouvelles sources de financement aux entreprises, la SOWALFIN s’est dotée d’un nouvel outil : la plateforme web EuroQuity. Manager du projet, Christine Margrève nous en présente les enjeux et intérêts.
Présentez-nous, en quelques mots, l’initiative EuroQuity ?
C.M. : « EuroQuity s’articule en 3 grandes missions. La première d’entre elles est de permettre aux entreprises d’ouvrir leur capital à des tiers. En effet, trop de sociétés sont aujourd’hui sous-capitalisées. Une situation les rendant particulièrement fragiles en période de basse conjoncture ou fasse à un imprévu. Face à ce constat, notre initiative vise à leur donner l’accès à de nouvelles sources de financement qui leur donneront une assise financière plus saine et plus solide. Autre mission : sensibiliser les entrepreneurs à l’importance d’ouvrir leur capital à des tiers. En Belgique, cette démarche effraie encore car elle fait craindre une perte de pouvoir. Les entreprises doivent être convaincues qu’une levée de fonds privés ne signifie pas la perte de leur identité mais un acte de bonne gouvernance. Enfin, troisième mission, mettre virtuellement en relation entrepreneurs, porteurs de projets et investisseurs au travers d’une plate-forme web entièrement neutre et sécurisée.»
Concrètement, comment fonctionne ce portail internet ?
C.M. : «L’entreprise à la recherche de fonds complète son profil sur le site en exposant son projet dans le but de susciter l’intérêt d’investisseurs potentiels. Elle y définit ses critères de levée en capital. De son côté, l’investisseur définit son profil de manière aussi précise que possible. Grâce au moteur de recherche du site, il peut, ensuite, chercher des sociétés correspondant à ses critères. Un système d’alertes lui permet également d’être tenu informé de nouvelles opportunités. Des conseillers sont aussi présentés sur la plate-forme pour accompagner les candidats qui le souhaitent. Quant à la SOWALFIN, elle assure le bon fonctionnement de l’outil.»
Sous l’impulsion de qui ce service est-il né ?
C.M. : «EuroQuity a été lancé en France, en 2008, par Bpi France, la banque publique du développement des entreprises de l’Hexagone. Il s’est étendu à l’Allemagne, en 2012, au travers de la banque publique KfW. En 2014, son animation a été confiée à la SOWALFIN pour l’ensemble de la Belgique, avec bien sûr une ouverture vers les régions flamande et bruxelloise. La vocation d’EuroQuity est de s’étendre à d’autres pays européens à chaque fois qu’un opérateur public majeur est en mesure de le piloter.»
Toutes les entreprises en recherche de capitaux peuvent-elles se tourner vers EuroQuity ?
C.M. : «La plate-forme s’adresse à toutes les porteurs de projet et entreprises, quelle que soit leur taille, quel que soit leur secteur d’activités. Starters, spin-off, spin-out, PME matures : toutes peuvent se tourner vers nous pour une ouverture de capital de 50.000 comme de 5 à 6 millions €. Tous les stades de vie de l’entreprise sont couverts : amorçage, création, développement, transmission. Concernant les investisseurs, les business-angels, les fonds d’investissements, les “serial investisseurs” et les industriels, ils y trouveront de nouvelles opportunités d’investissement. Nous ne nous voyons pas comme un concurrent mais comme un “eco-système” fédérant des acteurs du Private Equity, donnant l’opportunité à l’entreprise/porteur de projet de maximiser la visibilité de son profil »
Que coute le recours à ce service ?
C.M. : « L’utilisation de la plate-forme web est entièrement gratuite.»
EuroQuity existe déjà d’autres pays européens. Quels sont les résultats engrangés ?
C.M. : «A ce jour, la plate-forme compte plus de 4.000 entreprises, allemandes, françaises et belges, dont environ 1.500 sont en recherche active de fonds. Toutes ces sociétés ont été en recherche active mais elles sont nombreuses, après la levée effective, à rester en veille, EuroQuity créant l’opportunité. Une récente enquête a par ailleurs indiqué un taux de satisfaction supérieur à 80% et une envie de recourir à nouveau au service de 90%.»
Un dernier mot…
C.M. : « Simplement souligner qu’EuroQuity a la volonté de doter les entreprises existantes et les porteurs de projet d’une structure financière saine qui constituera un réel levier pour l’obtention de crédits bancaires. Précisons, qu’outre une ouverture de son capital à des tiers, ce public pourra, par ce biais, s’adjoindre des expertises complémentaires et nouer des partenariats stratégiques sur le plan technique ou commercial.»
Plus d’infos : www.euroquity.be
Photo : Christine Margreve (SOWALFIN), manager du projet euroquity.