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Les chambres de commerce du monde entier s’inquiètent du protectionnisme croissant

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Après une forte année 2017, les chambres de commerce dans le monde entier restent optimistes sur les perspectives économiques et la confiance des entreprises, selon une enquête annuelle menée par Eurochambres, l’Association européenne des chambres de commerce, en coopération avec les chambres de commerce d’autres continents. Les membres de cette Global Chamber Platform expriment toutefois leur inquiétude face au protectionnisme croissant, à l’instabilité politique et aux conséquences du changement climatique. Il semble y avoir un consensus sur le fait que des mesures suffisantes ont été prises pour stabiliser le système financier. Aller plus loin conduirait à une réglementation excessive et pourrait rendre plus difficile le financement aux entreprises.

C’est la première fois depuis le lancement de la Global Economic Survey par les chambres de commerce que le protectionnisme et l’accès insuffisant aux marchés sont cités comme le principal défi pour l’économie mondiale. La persistance des barrières commerciales et le risque croissant de guerres commerciales entre les grands blocs économiques peuvent réduire les perspectives de croissance positives. “Les marchés ouverts et la prévisibilité dans les relations commerciales internationales sont des ingrédients essentiels pour suivre la reprise économique mondiale”, a déclaré Christoph Leitl, président d’EUROCHAMBRES et président de la Global Chamber Platform. Dans le prolongement de la 11e Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce à Buenos Aires en décembre, il préconise de renforcer le rôle des PME dans le commerce international et le e-commerce et de mettre davantage l’accent sur la libéralisation du commerce des services. « L’ouverture et la prévisibilité, nécessaires pour un environnement commercial international stable, subissent une forte pression en raison du Brexit et de l’augmentation des tarifs d’importation sur les produits sidérurgiques par les Etats-Unis», affirme René Branders, président de la Fédération des Chambres de Commerce belges. Il espère que le bon sens prendra le pas sur la rancœur dans les négociations sur le Brexit et attend des négociateurs qu’ils prennent en compte une période de transition suffisamment longue pour que les entreprises puissent s’adapter à la nouvelle situation.

Interrogés sur les goulots d’étranglement les plus importants pour la compétitivité des entreprises, il apparaît que les chambres sont essentiellement préoccupées par l’accès aux financements et aux compétences adéquates. Le renforcement de la formation technique et professionnelle et la meilleure utilisation de l’apprentissage sur le lieu de travail sont considérés comme des outils essentiels pour mieux lier le marché du travail à la pénurie actuelle face à laquelle les entreprises se trouvent.

Les résultats complets de la Global Economic Survey sont disponibles ici.

© Thomas Reimer

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Publication par communiqué de presse.
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