SD Worx a publié certains chiffres issus de l’enquête annuelle réalisée auprès de 2500 travailleurs belges. Ces résultats révèlent qu’environ une personne sur trois (30 %) affirme pouvoir travailler à domicile. La Belgique obtient donc de meilleurs résultats que la France (23 %) ou l’Autriche (25 %) et se situe au même niveau que le Royaume-Uni (30 %) et l’Allemagne (31 %). Seuls les Pays-Bas sont mieux placés avec quatre collaborateurs sur dix qui peuvent travailler à domicile. Les entreprises qui prennent sérieusement en considération le travail à domicile tiennent en leurs mains un levier.
En Belgique environ un tiers (30,3 %) des collaborateurs déclarent qu’ils ont la possibilité de travailler à distance. La plupart d’entre eux en sont satisfaits (57 %), mais certains (12 %) n’y voient aucun intérêt (notamment, parce qu’ils n’aiment pas ou parce qu’ils ne vivent pas loin de leur lieu de travail) ou d’autres considèrent que ce système n’est pas possible en pratique (31 %) (par exemple, les travailleurs à la chaîne).
La possibilité d’éviter un long trajet et le gain de temps sont des facteurs de motivation importants. Le télétravail est bien reçu par les travailleurs qui passent beaucoup de temps sur la route. Plus les trajets sont longs, plus le collaborateur est heureux d’avoir la possibilité de travailler à distance.
Le temps du trajet travail-domicile
Les travailleurs qui passent plus de temps sur la route font également meilleur usage de la liberté de pouvoir travailler à distance. Environ la moitié des personnes qui doivent effectuer un trajet de plus d’une heure et demie par jour travaillent à distance pendant un ou plusieurs jours.
Cependant, tout le monde n’est pas autorisé à travailler à distance par son employeur. Parmi ceux qui n’ont pas cette possibilité, 22 % trouvent que c’est dommage, 9 % n’y voient aucun intérêt et 69 % déclarent que ce n’est pas faisable en pratique pour leur emploi. Comme prévu, ce dernier chiffre est plus élevé chez les ouvriers (91 %) que chez les employés (56 %). 69.1%
« On constate tout de même un pourcentage élevé d’employés qui déclarent que le travail à domicile n’est pas possible en pratique pour leur emploi. Il faut surmonter ces problèmes pratiques : la poursuite de la numérisation des processus ne présente que des avantages, et ce, même en matière d’organisation. Le travail à domicile se fait toujours sur base volontaire et le fait que les entreprises détiennent elles-mêmes ce levier est un point positif qui permet de limiter les déplacements ou de simuler des solutions alternatives », affirme Benoît van Grieken de SD Worx.
© Ralf Geithe