Julien Paeschen est un jeune chef d’entreprise de 32 ans qui gère deux établissements classifiés de « petite restauration » sur des aires de repos d’autoroute en région Wallonne. Il se sent aujourd’hui oublié par les mesures gouvernementales.
“Il y a 4 années, lors de la reprise de cette activité commerciale reprenant 2 X 40 places assises (hors terrasses), nous avons investi pas moins de 800.000€ pour remettre les établissements aux normes requissent par la région wallonne. Inutile de préciser que cet investissent conséquent m’a endetté personnellement pour les 15 prochaines années.”
15 collaborateurs en chômage temporaire
“Ce 14 mars, afin de lutter efficacement contre cette crise sanitaire sans précédent. , j’ai du inscrire au chômage temporaire mes 15 collaborateurs qui se relaient 365 jours par an pour offrir aux usagers de la route un accès aux sanitaires (douche et WC), un moment de repos pour souffler et déguster un traditionnelle boulet liégeois, ou simplement prendre une pause café avant de reprendre la route…”
Face à cette situation exceptionnelle, le gouvernement a promis au secteur HORECA une indemnisation forfaitaire de 5.000€. “Cependant, comme toute une branche de l’Horeca, j’ai appris ce 27 mars que la « petite restauration » n’aura pas accès à cette prime car d’après le gouvernement nous avons le choix de fermer ou rester ouvert …Alors je voudrais demander à nos politiques comment une entreprise comme la mienne pourrait-elle objectivement avoir le choix de rester ouverte ou de fermer ses portes ? Perdue, seule, au milieu d’une autoroute devenue fantôme (sans l’attractivité d’une pompe essence sur l’aire de repos). – Inutile de préciser que les « solutions » temporaires de livraison via les livreurs en vélo ou cyclomoteur de Deliveroo ou Uber-eat ne fonctionnent pas sur le réseau autoroutier.” Et Julien Paeschen de conclure : “Ma question est : En tant qu’établissement de « petite restauration sur autoroute » ai-je réellement le choix de rester ouvert ou de fermer mon établissement ? Et si oui, sans aucune aide, ni même forfaitaire de 5.000€, vais-je agoniser seul, dans l’indifférence totale au milieu de cette autoroute fantôme ? “
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