Spécialisée en applications laser, la société liégeoise LASEA a annoncé le lancement de machines de décontamination de masques chirurgicaux.
Deux techniques ont été proposées par LASEA :
- La première est d’utiliser un appareil laser fabriqué par la société Aseptic Technologies (Gembloux) en le modifiant afin de répondre aux besoins locaux dans le cadre de la pénurie des masques. De faible volume, il se place dans les hôpitaux ou maisons de repos et permet une décontamination avec chargement unitaire des masques. Le traitement est inférieur à 2 minutes. L’opérateur peut, pendant ce temps, emballer le masque traité et préparer un second masque pour traitement.
- Le second système développé en partenariat avec la société OPTEC (Mons) est capable de traiter 3 à 4 fois plus de masques par jour. Pour ce système, l’idée est d’utiliser une source UV- C non plus continue comme le premier système mais générée par un laser. Il est destiné à un système central de stérilisation des masques.
Il y a 16 ans, des tests avaient été réalisés sur plusieurs bactéries et virus avec les services de microbiologie du CHU Liège, d’hygiène alimentaire et de virologie de l’ULG ainsi qu’avec le CERVA (Bruxelles). Les résultats obtenus permettaient des réductions supérieures (log10 TCID50) à 6LOG sur virus; et sur des bactéries.
Suite à l’appel de la Région Wallonne, LASEA a proposé de reprendre ses recherches et grâce à ces 2 partenaires, de développer et fabriquer rapidement deux prototypes permettant, si les résultats étaient positifs, de contribuer à répondre au problème lié à la pénurie des masques due au COVID-19.
En moins d’un mois, les prototypes ont été réalisés. Ce challenge intense et passionnant pour les équipes liégeoises, montoise et gembloutoises a donné de premiers résultats très encourageants tant sur le niveau de réduction et l’effet germicide que sur la conservation des propriétés de filtration(tests réalisés à CentexBel). LASEA suit avec plusieurs autres sociétés (Sterigenics, AMB Ecosteryl, et Materia Nova) le protocole défini par le groupe d’experts.
Les tests continueront la semaine prochaine et un premier système sera livré au CHU de Liège pour fin de ce mois.