La reprise des activités décidée par le CNS était attendue et souhaitée par les entreprises. Les résultats de la 6e enquête de l’UWE auprès des chefs d’entreprises montrent qu’il était temps de leur donner des perspectives : 14% du personnel en chômage temporaire risque de migrer vers un chômage définitif suite à cette crise. Ceci pourrait représenter jusqu’à 50.000 chômeurs en plus.
Dès lors, les entrepreneurs vont mettre toutes les chances de leur côté en reprenant leurs activités dans le strict respect des règles sanitaires fixées par les autorités. Et là, il y a du travail : 42% des entreprises estiment en effet que leurs collaborateurs ne sont pas rassurés par les mesures imposées par le CNS. Les conséquences ? 20% d’entre elles s’attendent à une augmentation du taux d’absentéisme, ce qui représentera un réel défi.
Dans ce contexte, précise Olivier de Wasseige, « les entreprises souhaitent avant tout pouvoir sortir du confinement en garantissant la sécurité de leurs employés. C’est pourquoi, 35% des entreprises envisagent donc d’aller au-delà des recommandations du CNS : priorité à la santé et au bien-être de leurs collaborateurs ! La volonté d’aller de l’avant est donc là ! »
En faire plus et mieux ? Pas d’hésitation à avoir, puisque l’activité semble déjà s’intensifier dans les entreprises qui n’étaient pas à l’arrêt (de plus en plus de collaborateurs reprennent le travail) et la proportion de celles qui sont en arrêt total est passée en une semaine de 22% à 15%.
Les mesures du CNS ont par contre rassuré un certain nombre d’entrepreneurs : alors que la semaine dernière un quart seulement des entrepreneurs estimait que leurs activités pourraient reprendre quasi normalement après le confinement (soit à un niveau situé entre 75% et 100% de la situation d’avant crise), ils sont aujourd’hui un tiers à y croire.
Il reste que pour une majorité d’entreprises, le manque de demande, les problèmes d’approvisionnement auprès de leurs fournisseurs, la difficulté d’appliquer les règles de distanciation sociale et le manque de liquidités continuent de freiner leurs perspectives de reprise.
Deux notes positives et encourageantes pour conclure : « de moins en moins de chefs d’entreprises envisagent de reporter leurs investissements, ce qui est révélateur de leur confiance dans la durée, souligne Olivier de Wasseige. Quant au taux de satisfaction envers les mesures de soutien public, il est lui passé en une semaine de 32% à 45%. Les annonces faites par le Gouvernement wallon la semaine dernière n’y sont pas étrangères. »
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