Wallonie

UWE : “On peut oublier une reprise en V en Wallonie”

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Pour cette 9ème enquête d’impact, les résultats de l’enquête UWE restent en phase avec ceux de la moyenne belge.

Au rayon des bonnes nouvelles, l’enquête constate une amélioration globale du chiffre d’affaires des entreprises. Elles sont de moins en moins à être en arrêt total ou partiel. Résultat : la baisse moyenne du chiffre d’affaires réalisé par les entreprises wallonnes est estimée à 26 % contre 30%  il y a deux semaines. De plus en plus de collaborateurs retournent sur site et le chômage temporaire est à son niveau le plus bas depuis deux mois.

L’innovation et la R&D : l’éclaircie pour le relance de la Wallonie ?

La meilleure nouvelle de cette 9ème enquête vient du côté des entreprises actives en R&D. Alors qu’en mars 53% des entreprises avaient énoncé l’intention de suspendre leurs projets R&D, on constate qu’au final seulement 1 entreprise sur 3 a suspendu ses projets R&D. Un point essentiel pour Olivier de Wasseige :  « Pour rappel, 2,7% du PIB wallon est investi dans la R&D et, c’est primordial , l’innovation permettra à la région de se replacer dans les chaines de valeur mondiales, avec un effet de déversement sur l’ensemble de l’économie wallonne. Le succès de la relance en Wallonie viendra en grande partie de l’innovation et de la R&D. »

Néanmoins, la situation n’est pas partout aussi rose. Malgré une amélioration globale de l’activité observée ces dernières semaines, la tendance est là : le chiffre d’affaires des entreprises ne décollera réellement qu’au 3e trimestre. Les chefs d’entreprise estiment que leur chiffre d’affaires pour le trimestre suivant sera en-deçà de 27% par rapport à la normale. Avec ces perspectives, le scénario de la reprise en V s’éloigne de plus en plus.

Le risque de faillite est toujours conséquent pour 13,5% des entreprises wallonnes. Pire encore, 54% des entreprises comptent réduire leur effectif. Le taux moyen « de licenciement », en prenant en compte les tailles d’entreprises, serait de 6%. En extrapolant cela au nombre d’employés dans le secteur privé, il se confirme donc que quelque 50.000 personnes risquent bien de perdre leur emploi avant la fin de l’année. Olivier de Wasseige conclut : « les plans de relance que nous demandons devront comprendre des réflexions approfondies sur les modalités de ces licenciements, suivies de mesures, d’une part pour préserver la solvabilité des entreprises, d’autre part pour assurer un accompagnement des travailleurs, avec parcours d’acquisition de compétences leur permettant une réinsertion la plus rapide possible ».

© Olivier Le Moal

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Publication par communiqué de presse.
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