Jeune spin-off de l’Université de Namur, e-biom est spécialisée dans un domaine peu banal, le suivi des espèces par des approches génétiques. Son panel de clients est large : partenaire de la Fondation Pairi Daiza dans la conservation des espèces menacées, elle réalise aussi des analyses d’eaux usées dans les stations d’épuration wallonnes à la demande de la SPGE dans le cadre de la crise sanitaire et développe également un projet sur le miel en France.
Créée avec le soutien de la Région wallonne, e-biom œuvre à la préservation de la biodiversité grâce, notamment, à une innovation scientifique permettant de détecter des traces d’ADN présentes dans l’environnement. « Notre ambition est d’offrir de nouveaux outils et des technologies innovantes visant à décrire la biodiversité », souligne Jonathan Marescaux, cofondateur et CEO d’e-biom. La méthode génétique permet d’obtenir rapidement des données sur la faune et la flore, la présence d’espèces protégées, envahissantes ou pathogènes. Ces données sont précieuses pour définir des plans de gestion et de restauration plus efficaces et inclure la nature dans des projets de développements urbains, par exemple. Nos clients sont intéressés par cette méthode car elle donne une idée précise de la biodiversité. » Après 3 ans de R&D, e-biom est fondée en février 2019.
Prélèvements en milieu naturel
Cette année-là, la jeune spin-off entame un partenariat avec la Fondation Pairi Daiza. Des prélèvements d’échantillons sont réalisés dans le cadre d’un projet de recherche cofinancé par la Région wallonne et qui se terminera fin avril 2021. « Nous avons d’abord eu accès à des enclos de Pairi Daiza pour tester notre méthodologie et y prélever quelques échantillons du sol. Cette année, nous avons collaboré avec la Fondation pour effectuer des prélèvements en milieu naturel. » En même temps, une collaboration est lancée avec l’UNamur pour un accès aux zones protégées du domaine d’Haugimont. D’autres prélèvements ont été effectués dans la forêt de Saint-Michel Freyr, domaine désormais géré par la Fondation Pairi Daiza en province de Luxembourg. « Avoir eu accès à cette énorme zone naturelle pour tester notre protocole nous permettra de comparer les zones forestières des deux provinces. » Sur le site de l’ancienne sucrerie de Brugelette, dont la Fondation Pairi Daiza assure la gestion, e-biom réalise des prélèvements dans l’eau des bassins de décantation. L’objectif est de découvrir les espèces qui fréquentent ce lieu.
La crise sanitaire représente une opportunité pour e-biom. Depuis le printemps, l’équipe se mobilise pour offrir son soutien à l’UNamur dans la réalisation de diagnostics en support des laboratoires de référence. « En combinant nos méthodes de prélèvements et les compétences nouvellement acquises durant le diagnostic humain, nous avons rapidement pu répondre à la demande de la SPGE visant à détecter les traces du Covid-19 dans les eaux usées des stations d’épuration. »
Si elle est jeune, la spin-off namuroise se fait déjà remarquer à l’export. « Pour des partenaires français, nous réalisons des analyses sur des sites de production de miel de ruches pour montrer l’impact positif des aménagements. Nous analysons le miel par des méthodes génétiques afin de connaître les plantes butinées. » En effet, e-biom est l’une des rares sociétés à proposer cette méthode en Europe.
e-biom SA : rue Godefroid, 5/7, 5000 Namur, 081/82 63 13, contact@e-biom.com, www.e-biom.com