Après un ultime retard provoqué par la vague de froid de début février, les travaux d’assainissement ont pu enfin commencer à Coronmeuse. L’abattage d’une trentaine d’arbres n’a pas fait plaisir à tout le monde mais les promoteurs confirment que plusieurs centaines d’autres et 4000 arbustes seront replantés sur l’ensemble des 23 ha du site. C’est le début de la concrétisation de l’aménagement d’un éco-quartier par le consortium Néo Légia.
Grâce aux aides régionales et européennes du FEDER, la SPAQuE a entrepris les premiers travaux de dépollution sur le site de la darse et du chantier naval. Comme dans d’autres endroits du site, il s’agit d’extraire et de transporter vers des centres de traitement des métaux lourds, des hydrocarbures, des huiles minérales et des solvants.
Les lieux, en bord de Meuse, sont depuis longtemps le théâtre d’activités économiques diverses. Au 18ème siècle, notamment, les bateaux y abordaient pour charger le charbon des mines environnantes. Avant la seconde guerre mondiale, deux grandes expositions y ont été organisées : en 1930 pour les 100 ans de la Belgique puis en 1939, l’exposition de l’eau et l’inauguration du Canal Albert.
Une nouvelle vie pour le Grand Palais
Témoin de cette époque, le bâtiment de l’Equerre du parc Astrid, sera restauré et dévolu à diverses activités. On y trouvera des infrastructures sportives modernes, une crèche et une maison de quartier. Il en sera de même – qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas ! – pour l’ancienne patinoire. Le « Grand Palais » dont la façade et le toit seront rénovés, accueillera de l’horeca, un potager urbain, un marché bio, des magasins de produits locaux et une école primaire.
Un hôtel est aussi prévu par les promoteurs mais, par contre, il n’y aura aucun centre commercial dans le nouveau quartier.
En outre, deux parkings souterrains permettront de limiter au maximum la circulation automobile au profit des cyclistes et des piétons. Les espaces verts et de convivialité seront nombreux et une marina sera aménagée à l’endroit de la darse actuelle.
Enfin, un arrêt du futur tram permettra aux habitants de gagner facilement le centre-ville.
Un nouveau village urbain écologique
On l’a compris, ce nouveau « village urbain », sera résolument écologique. Toutes les habitations seront passives ou à basse énergie.
Pour répondre à la volonté de la Ville d’attirer, comme au Val-Benoît et à Bavière, de nouveaux habitants sur son territoire, 14 hectares seront réservés à la construction de 1325 logements de différents types et superficies, allant de 60 à 140 m². On trouvera sur le site aussi bien des maisons unifamiliales que des immeubles à appartements de une à quatre chambres. Afin de promouvoir la mixité sociale, 10 % des constructions seront réservées à des ménages à revenus moyens.
Ombre au tableau : les halles des foires seront démolies. La Ville prévoit de les reconstruire à Bressoux mais il est probable que le nouveau bâtiment ne sera pas opérationnel dès la disparition de l’ancien.
Si l’on en croit Valérie Loriaux, chef de projet chez Néo-Légia, « l’ensemble des 23,5 hectares seront assainis pour la fin de 2023 et tout le site sera alors tout beau, tout propre avec voiries et espaces verts ».
Pour les logements, cela dépendra du succès et du rythme de la promotion immobilière.
Néo-Légia, qui aura investi 313 millions €, dont 60 pour les infrastructures publiques, espère que ce petit bijou écologique à la limite nord de la ville séduira les investisseurs…
Copyright : Néo-Légia