Le taux d’absentéisme de courte durée jusqu’à 28% inférieur à celui de 2019 pour les télétravailleurs • Ceux qui ont télétravaillé tous les trimestres durant la crise du coronavirus (64% du temps de travail en moyenne) ont connu une baisse de l’absentéisme de courte durée de 28% par rapport à 2019. • Chez les employés qui ne pratiquaient pas du tout le télétravail, l’absentéisme de courte durée a augmenté de 6,6% en moyenne. • Les employeurs qui ont régulièrement organisé le télétravail pendant le coronavirus ont économisé en moyenne 1 500€ par travailleur par rapport aux employeurs qui n’ont pas organisé de télétravail, en raison d’un taux d’absentéisme de courte durée plus faible parmi leurs collaborateurs. « Nous soupçonnions, depuis un certain temps déjà, l’existence d’un lien entre le télétravail et la diminution du taux d’absentéisme de courte durée. Pour la première fois, nos chiffres le montrent. Il est assez étonnant de constater que le télétravail, même sporadique, fait des merveilles sur l’absentéisme de courte durée : même les personnes qui télétravaillent en moyenne moins d’un jour par semaine connaissent une diminution de 10% du taux d’absentéisme de courte durée. Les obstacles typiques du travail à domicile, tels que les maux de dos, des épaules et du cou, l’isolement et les conflits entre travail et famille n’ont donc pas d’impact majeur sur l’absentéisme de courte durée », précise Heidi Verlinden, Research Project Manager Securex. Pour cette dernière, l’explication de la baisse de l’absentéisme de courte durée chez les télétravailleurs est double : « D’une part, le télétravail permet de réduire le risque d’infections sur le lieu de travail. La grippe (intestinale) classique, les rhumes et autres maladies infectieuses ont été beaucoup moins présentes cette année. En outre, le télétravail offre davantage de possibilités de continuer le travail en cas de certains problèmes de santé, comme un rhume ou une jambe cassée. Cependant, dans certains cas, ce présentéisme peut augmenter le risque d’absentéisme de longue durée : une politique de télétravail bien pensée est donc essentielle pour prévenir les absences de longue durée. » Le télétravail : une occasion d’épargner Les employeurs ont récemment pu réaliser d’importantes économies d’énergie et d’espace de bureau grâce au télétravail. Il permet également de réaliser des économies supplémentaires car il réduit l’absentéisme de courte durée : en effet, les employeurs qui ont régulièrement organisé le télétravail pendant la crise liée au coronavirus ont économisé en moyenne 1 500 € par travailleur par rapport aux employeurs qui n’ont pas organisé de télétravail (375€ de coût direct sur le salaire garanti et 1 125€ de coût indirect dû à 1,5 jour d’absentéisme de courte durée en moins lors du second semestre 2020 et du premier semestre 2021 par rapport à toute l’année 2019). « Les employeurs peuvent donc économiser beaucoup d’argent en autorisant leurs travailleurs à recourir au télétravail, mais il est primordial que les organisations élaborent une bonne politique de télétravail pour leurs collaborateurs et que les managers discutent clairement des engagements réciproques avec leur équipe. Il n’existe pas de solution miracle, c’est pourquoi nous encourageons les employeurs à opter pour une réponse flexible à la question du télétravail. Ils sont les mieux placés pour veiller à ce que l’équilibre entre les avantages et les dangers du télétravail soit maintenu. La sécurité psychologique est essentielle à cet égard », déclare Elisabeth Etter, Consultante en Absentéisme chez Securex. À propos de l’étude Étude longitudinale portant sur 15 839 employés ayant un contrat entre le 1er janvier 2019 et le 30 juin 2021 avec une entreprise qui enregistre le télétravail. Les personnes souffrant d’une maladie de longue durée (plus d’un mois) ont été exclues de l’analyse. Sont également exclues les personnes qui n’ont pas travaillé pendant un trimestre en raison, par exemple, du chômage ou d’un congé parental. La quarantaine n’est pas enregistrée comme un congé maladie et n’explique donc pas l’augmentation de l’absentéisme de courte durée pour cause de maladie chez les non-télétravailleurs. Les deux premiers trimestres de 2020 n’ont pas été inclus dans l’analyse en raison de chiffres extrêmement élevés et extrêmement bas causés par le coronavirus qui a d’abord circulé librement puis, en raison du confinement, ne l’a plus fait. |