Namur

Le Glacetronome : Baudouin Lénelle, de journaliste à artisan glacier

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Une reconversion professionnelle. Tout quitter et recommencer à zéro : qui n’en a jamais rêvé ? De l’idée à la réalité, d’audacieux entrepreneurs ont osé sauter le pas. Ni la stabilité d’un emploi, ni un salaire enviable ne sont parvenus à réfréner leur envie de vivre un autre quotidien. La CCI est partie à leur rencontre.

Baudouin Lénelle a quitté la direction de Canal C pour se consacrer à sa passion : la glace. Il accueille sa clientèle dans un salon de dégustation à Namur au pied de l’Enjambée. Découvrez son projet et ses motivations…

  • Comment est née cette envie de reconversion ? : « J’ai toujours voulu travailler dans l’horeca. Je savais faire de la crème glacée avant de savoir écrire. Si j’avais été un ado aujourd’hui, mes parents m’auraient encouragé. Mais à l’époque, les métiers de la cuisine étaient moins reconnus. »
  • Le déclic : « On ne se réveille pas un matin en se disant : ‘Demain je fais de la crème glacée’. Cela se prépare longtemps à l’avance. Je voulais avoir l’accès à la profession de restaurateur. J’ai passé ces cours à 30 ans quand j’étais rédacteur en chef adjoint à Vers l’Avenir. Je savais que le jour où je démarrerais j’aurais besoin de tout mon temps pour lancer la boîte. Ensuite, j’ai régulièrement suivi des cours pour me maintenir au top de la technologie culinaire, des produits et des goûts du public. J’ai été me former chez un glacier artisanal dans la région, puis en Italie. J’ai ensuite établi un plan financier pour les banques. A chaque étape, je n’ai eu que des feux verts !»
  • Une prise de risque importante ? : « J’ai décidé d’arrêter la direction de Canal C quand j’avais 55 ans, en me disant, si je ne le fais pas maintenant, je regretterai de ne pas l’avoir fait. Mais il m’a fallu un certain temps pour tout mettre en place car je n’avais pas le droit à l’erreur. Je n’avais pas d’argent de côté et je ne pouvais pas me permettre de rester sans salaire. »
  • Votre quotidien professionnel avant : « J’ai travaillé pendant 40 ans dans le journalisme à des fonctions à responsabilités. J’ai eu une vie professionnelle très remplie (Vers l’Avenir, agence Belga, dirigé le Soir Mag et pendant 15 ans Canal C, la télé locale namuroise, et deux ans à l’ONU à New York). »
  • Votre quotidien professionnel aujourd’hui : « Tout de suite, les gens ont dit que c’était incroyable, que ces glaces étaient d’une très grande qualité. Chez moi, il n’y a pas un gramme de poudre. Nous faisons les glaces avec du lait d’une ferme de Bouge, des œufs d’une ferme du coin, des fruits de la région, sauf les exotiques évidemment. Nous nous fournissons en produits bio. Et il faut garder du temps pour la création. »
  • Qu’avez-vous gagné dans cette aventure ? : « Le bonheur de faire ce que j’avais en moi depuis très longtemps. Je me sens en totale harmonie entre ce que je fais, ce que j’ai envie de faire et la manière dont je le fais. Je travaille avec une équipe formidable de jeunes motivés. Et les réactions du public sont excellentes. Des Italiens viennent découvrir notre pistache. »
  • Des regrets ? : « Aucun. »
  • Le secret d’une reconversion réussie : « Faire quelque chose avec laquelle on se sentira en harmonie. »

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