Le Gouvernement wallon vient de valider le financement de 5 projets proposés par le Pôle MecaTech. Les consortiums Solheatair, Navic, SBSS, IFC et ReconAIssance, parmi lesquels figurent plusieurs acteurs liégeois, se partagent un financement public de plus de 11 millions d’euros.
Pour rappel, le Pôle de compétitivité MecaTech soutient le développement des entreprises du génie mécanique et des sciences de l’ingénieur dans leur politique d’innovation et de croissance au travers du montage et du financement de projets de recherche et développement, d’investissement et de formation.
Dans le cadre du 34e appel à projets des pôles de compétitivité, 5 projets soutenus par le Pôle MecaTech ont été retenus par le jury international du Gouvernement wallon.
- Le projet SOLHEATAIR (R&D collabellisé avec Greenwin) est développé par John Cockerill avec Prayon, B-sens, INISMA, MASEN et UMONS : il a pour objectif de développer une solution de production, stockage et valorisation de l’air chaud produit par des sources d’énergies renouvelables, afin d’être utilisé dans des procédés industriels (tels que la production de la chaux et de l’acier), et les réseaux électriques et de chaleur et ainsi réduire les émissions de CO2 et tendre vers la neutralité carbone.
- NAVIC (R&D), c’est un projet porté par Lasea avec SPLIFAR, OPTEC, SAGACIFY, CRM et Multitel. Depuis plus de 20 ans, LASEA conçoit et fabrique des solutions laser de haute précision pour l’industrie. Pionnière dans l’exploitation de la technologie laser femtoseconde, LASEA propose des machines de micro-usinage pour diverses applications telles que la découpe, le perçage, la texturation, la gravure, le marquage, la soudure et l’enlèvement de couches minces. LASEA applique son expertise dans de nombreux secteurs exigeants comme le luxe (haute horlogerie et joaillerie), le pharmaceutique, le médical, l’électronique, le verre, l’automobile, les centres R&D…
Les applications visées dans NAVIC concernent surtout les procédés de gravure, de marquage, de microperçage qui représentent environ 10% du marché laser, dont la croissance est estimée à environ 7% par an jusqu’à au moins 2025. - SBSS (R&D) réunit ECA Robotics Belgium avec DELTATEC, Multitel et l’Ecole Royale Militaire. Aujourd’hui, il n’existe pas de moyen de détection des objets enfouis capable de cartographier de façon fiable et rapide de grandes zones sous-marines. L’objectif du projet est de développer un système Sonar pour détecter les mines actuellement non chassables, principalement les mines enfouies mais aussi les mines de fond cachées, par exemple dans des herbiers. Dans le domaine militaire, il s’agit de réduire la menace sur les ports et les routes maritimes. Dans le secteur civil des travaux en mer, on cherche à réduire les risques d’installation. Par exemple, on estime à environ 400.000 le nombre de mines historiques.
Le système proposé, véritable innovation de rupture, se démarque nettement des sonars existants et des autres systèmes non acoustiques de détection. C’est un système innovant grâce à sa large fauchée, sa vitesse élevée en opération et ses performances attendues. - ReconAIssance (R&D) rassemble Phoenix AI avec THELIS, MEMOVIE, WNM, ACIC, SIRRIS, ULIEGE et UCL.
L’objectif de ce projet est d’élaborer en consortium une solution complète (hardware et software) s’installant directement sur un équipement audiovisuel (Edge computing on-device) et qui permette de développer et d’exploiter de manière autonome, sans aucune connexion de réseau, une “intelligence” sur le contenu.
L’industrie audio-visuelle montre un besoin grandissant en moyens d’analyse automatique pour la vision et pour le son. Placer un dispositif d’analyse intelligent, d’entraînement et d’indexation par Intelligence Artificielle directement à la source du flux (“edge on-device”) sur des appareils électroniques (caméras, micros, …) peut se révéler un moyen beaucoup plus efficace et à moindre coût. - IFC (International Fire Control) est un projet d’investissement. Cette entreprise implantée au Luxembourg et à Tournai est spécialisée dans les techniques de détection et d’extinction incendie. Son projet concerne l’achat d’un bâtiment à Tournai, son équipement ainsi que la construction d’une extension d’une infrastructure adaptée à l’implantation de la chaîne de fabrication des cellules techniques modulables et à leur manutention.
(photo Pixabay)