L’économie circulaire, c’est une réalité ! Au-delà d’une notion de plus en plus mise en avant dans le langage du monde économique, l’économie circulaire est déjà un fait dans de nombreuses entreprises. Votre CCI a souhaité vous inspirer en présentant une série d’exemples concrets et variés.
Rencontre avec Florence Juprelle, CEO de Linatelle.
Quelle est votre activité ? « Récemment, Pierre Linotte et moi-même, les deux fondateurs et associés de la société Linatelle, nous avons lancé des crackers pour la société Val Dieu, à base de drèches de la brasserie et de farine de Val Dieu. Un produit hyper régional. Ce développement de produit nous a pris un an. Il rencontre beaucoup de succès. Nous sommes en train de réfléchir sur la façon d’agrandir et d’augmenter sa capacité. Nous développons aussi une nouvelle gamme de biscuits gourmands, sains et innovants, à base de de pulpe de fruits générés par la siroperie Meurens à Aubel. »
En quoi relève-t-elle de l’économie circulaire ? « Nous voulons travailler avec des sociétés régionales pour diminuer l’impact de CO² et aussi que le produit soit durable dans le temps et consommable par le plus grand nombre, que le prix soit correct. »
Pourquoi avez-vous fait ce choix ? « Notre société a les deux pieds dans le circulaire depuis ses débuts. Avoir fait mon mémoire de fin d’études à HEC sur la responsabilité sociétale des entreprises et développé le projet crackers pour Val Dieu le prouve. De plus, ce produit est fabriqué à l’ETA Jean Gielen à Waremme, j’y forme des personnes à nos machines pour m’aider dans la production. L’aspect social est important aussi. Nous essayons d’avoir un impact global. C’est de l’économie circulaire, pas du recyclage.»
Quelle est la part d’idéal et d’économique dans votre démarche ? « L’idéal est que cela profite à tous, qu’il y ait un impact social, économique et pour la planète. »
Quels avantages en tirez-vous ? « L’avantage, c’est une satisfaction d’avoir un enjeu écologique, économique et social. Quand on développe un nouveau produit, on ne compte pas ses heures. Au niveau de la rentabilité, c’est difficile, mais c’est sur quoi on tend. Nos produits sous notre marque Be-Nat sont présents chez Bio-Planet du groupe Colruyt. »
Quelles difficultés rencontrez-vous ? « Nous apprenons au jour le jour au niveau de l’aspect industriel des choses. Chaque investissement, tout achat de machine, action de marketing, est réfléchi avant tout investissement. C’est la difficulté d’une start-up. »
Est-ce rentable ? « Cela commence. »
Avez-vous reçu du soutien, des aides ? « Oui, nous avons reçu des aides de la Région wallonne. »
Quel regard porte-t-on sur vous ? « Les feed-back sont positifs. »
Quels conseils souhaitez-vous donner à d’autres entrepreneur(e)s ? « Qu’il analyse tous les points de son projet, pas simplement l’aspect économique ou l’aspect social, ou écologique, mais l’ensemble dans sa globalité. Quand les trois point sont rencontrés, qu’il y a une réelle bien-value dans chaque aspect, il lui reste à être motivé, accroché pour mener à bien son projet. »
Linatelle SRL, info@be-nat.be, www.be-nat.be