Le cocktail de rentrée liégeois de la CCILVN s’est déroulé mardi soir au château du Val saint Lambert à Seraing. Notre invité, Jean-Luc Maurange, administrateur et ex-CEO du groupe John Cockerill, a fait salle comble.
Le public a été impressionné par la multitude d’activités déployées par l’ex-CMI, devenue une multinationale avec un actionnariat familial stable emmené par Bernard Serin.
Le groupe emploie 5270 collaborateurs (60 nationalités) dans 23 pays à travers le monde, dont 1610 en Belgique. « Le cœur du réacteur reste en Wallonie » a rassuré Jean-Luc Maurange, avec Seraing comme quartier général. Le Bordelais a également souligné et salué l’écosystème régional « indispensable » gravitant autour de John Cockerill.
Un tournant déterminant
Jean-Luc Maurange a rappelé le virage stratégique opéré dès 2017 vers la transition énergétique, avec des solutions technologiques dédiées aux énergies décarbonées : hydrogène, solaire et solutions intégrées. Les énergies renouvelables constituent aujourd’hui une activité capitale pour l’avenir de John Cockerill, qui investit considérablement en termes de recrutement des ressources humaines et de développements technologiques et commerciaux.
Le groupe franco-belge est ainsi par exemple leader mondial des récepteurs pour centrales thermo-solaires. Dans le domaine de l’hydrogène, il occupe aussi le leadership mondial dans la vente d’électrolyseurs avec 33% de parts de marché. Il a déjà lancé plusieurs projets précurseurs dans ce secteur en Wallonie : Columbus, avec Carmeuse et Engie, visant la capture et l’utilisation du carbone, ou HaYrport, avec l’aéroport de Liège pour le déploiement d’une infrastructure de production et de distribution d’hydrogène vert au sein de l’aéroport afin d’alimenter des véhicules « captifs » en hydrogène (bus, camions et véhicules légers), ou encore HECO2 (pour Hydrogène, électrification et capture du CO²), initié par le pôle de compétitivité Mecatech et impliquant des acteurs majeurs de l’industrie du verre, de l’acier, de la chaux ou encore des phosphates.
Jean-Luc Maurange est convaincu que l’hydrogène est un facteur de développement pour la Wallonie.
Au-delà de cette énergie, la palette de projets est littéralement impressionnante, rien qu’en matière de solutions énergétiques vertes. C’est dire si le positionnement de John Cockerill est pertinent dans le contexte actuel.
La préoccupation est plutôt de trouver les moyens financiers et humains pour assurer la croissance.
Pour relever tous ces challenges, le groupe s’appuye sur un personnel avec un fort taux d’engagement (mesuré à 79 %) et un âge moyen de 43 ans.
Une bonne année
« Le groupe est reparti très fort en cette année 2022 » a souligné Jean-Luc Maurange, « Nous sommes dans une phase où nous investissons, nous construisons des usines, nous engageons du personnel, nous faisons de la R&D, etc. »
Cette expansion n’est manifestement pas prête de s’arrêter. « Nous sommes des catalyseurs d’opportunités » aime-t-on dire dans le QG de Seraing. « Là où d’autres voient des impasses dans les défis posés par le monde actuel, nous voyons un champ infini de possibles ».
C’est donc sur une note positive et enthousiaste que ce cocktail de rentrée s’est poursuivi lors du walking dinner.
(Photo Marie Dumont / Twenty2)